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![]() oOo De pas en pas De pas de danse En pas de visse Patatras Me voilà un brin bien emprunté dans mes pas Qui me semblaient pas si mal Mais patatras mes pas me ramènent dans le square Dans le fameux Square des Séries Et dans ce square, voilà ti pas Que je me prends les pieds dans la moquette Moquette feuillotante en série de feuilles automnales Du marron aux jaunes des plus pâles au plus salaces Parfois même parvenu au stade de décomposition Ces feuilles sont le terreau régénérateur des séries Voilà que je les piétine sous mes pas Voilà que je me prends les pieds dans leur masse Moquette sériellement tachetée du Square des Séries Je ne sais qui je suis J’ironise à peine J’ironise même pas du tout Car c’est ici que patatras dans le Square des Séries, que l’on vient se poser la question L’absence d’interrogation enferme les hommes dans l’erreur Alors C’est un sérieux pataquès dans la pastèque Si série il y a Série de patatras dans ce pataquès Je l’ai déjà dit Mes séries de ballades dans ce square Mes séries de ballades dans le noir comme dans le jour Mes séries de pas lads dans ce lieu sériel Mes séries me servent à sérier les problèmes qui pas à pas nous patatraquent Me rattrapent M’emboîtent le pas Me déboîte le pas Mais pas à pas Toujours Patatras Ces pas qui nous accablent de toujours devoir avancer Avancer ses pas l’un après l’autre Avancer ses pas l’autre après l’un Et que dire des passes d’armes Et que dire des passes inceste-tueuses Qui nous masturbent l’instant de ses quelques pas dans le Square des Séries Elles nous masturbent l’esprit Nous le torturent Esprit es-tu encore là sous ces pas qui ne cesse de nous malmener Ces pas qui nous promènent sur les bords et sur les à-côtés de la vie Vie sérielle de mauvais goût ou de bons coups Patatras Je le redis Toujours patatras Je pensais ne plus me prendre les pieds dans l’intellect sériel Ne plus laisser de traces Mais les traces dans le terreau sont là J’imaginais y être arrivé Mais voilà que l’intellect sériel me rattrape à grands pas Et que patatras Je me l’imaginais donc Mais je me la prends aussitôt sur le coin du bec La série Ma douce série Crème chantilly de série Tartine de série Confiture qui dégouline En veux-tu en voilà Toi qui ne fais pas les choses à moitié Toi qui ne mets pas les pieds dans les mêmes sabots Tu trouves ça beau de sérier de ténèbres les semblables Sabotage Sabotage en série C’est du sabotage C’est un carnage On a rien demandé pour que tant de série nous carapate la cervelle Rien Nos pensées en série, on se les fait siennes Leitmotiv Raie/cul rances et obsessions Nos pensées se cognent aux parois de la boîte crânienne Et si l’une d’elles ose s’en désorienter Si une seule d’entre elle s’aventure hors boîte crânienneHors de cette boule à neige que l’on retourne dans tous les sens Elle retombe aussitôt en flocons de séries d’idées Série d’idée qui s’entremêle les unes aux autres en un tapis sur lequel on y mène nécessairement nos pas Elles s’y redéposent même si l’on ne cesse de secouer la boule à neige Elles retombent en un manteau qui pèse sur les épaules Elles veillent aux grains les séries dans le Square des Séries Aux grains de folie en série sous les coups du bâton de pluie Bâton de pluie dégoulinant et résonnant dans la boule maboule Dans nos calebasses crâniennes qu’on sait crâneuses Ces séries de vie commune Ces séries de vie peu commune Qui nous servent à rien de retenir De contenir de l’avoir Des savoirs De contenir car la série veille Dans le Square des Séries Rien ne se perd Rien ne s’égare Tout se transforme Même sur le banc couvert d’une série de merdes de pigeons et de pisses jaunes des êtres humains SDF (Série De Fanges) Que pigeons hommes déposent en série Déposent-là Trophées ignobles En moutons de panurge Minables moutons de panurge C’est plus facile, perdu dans la masse Dans l’anonymat de la foule Dans l’impersonnel du Square des Séries Moutons de panurges sériels Pas de signatures Le crime en série n’est pas signé d’un homme Mais des hommes Le crime en série n’est pas signé d’un pigeon Mais des pigeons Nous sommes pigeonnés à notre propre fange Pas de signature Mais des séries de signatures Une pétition sans appel Merdes de pigeons Pisses d’hommes La série est le moyen de se confondre dans ses pas et dans la nasse De se confondre dans la masse des mauvais pas endurants Une belle façon que ne pas regarder en face Mais patatras Dans le Square des Séries pour ne pas se regarder en face Ce n’est pas facile Dans le Square des Séries en tourne en rond Et à force de tourner en rond, difficile de se regarder en face Où même de se croiser un tant soit peu Même en pressant un peu le pas sur nos pensées Prendre un tour d’avance Impossible Courir plus vite que ses pas dans le Square des Série n’est pas chose aisée Etre plus rapide que son ombre Lucky Luke de sa propre pensée J’étrenne pourtant souvent mes pas dans le Square des Séries Pour me poser aux questions Pour m’opposer aux questions qui m’assaillent Questions en question De m’y rattraper pour y répondre Avoir ce tour d’avance Le rêve quoi Une série d’avance Utopie quoi Mais toutes ses feuilles qui virevoltent alentour Sont des pages déjà jaunies des questions que les hommes écrivent et ne vont cesser de réécrire Série des mots en écrits et en cris Écriture de sa vie en série de rituels et de mots Écriture de sa vie en série d’avantages et de privilèges Écriture de sa vie en faisant les cents pas Trépigner sans pas Peut-être la solution Footing du surplace Façon de perdre son tour Surplace instable et lâche à la fois Écrire dans cette série infernale des actes Écrire dans cette série abyssale des pactes À chaque fois que l’on vient y traîner ses pas On pense y être tranquille Être pénard Y trouver la sérénité peut-être Détendu du gland Que nenni Et que dale Patatras Dans nos pas en série, on se rattrape soi-même Et uniquement soi-même On se dépasse parfois en des moments de lucidité De limpidité Mais tellement courts Moments tellement fugaces Tellement furtifs Qu’on se reprend Qu’on s’interpelle à nouveau Qu’on ceci Qu’on cela Pauvre qu’on Hep vous là par ici Au rappel Non non je veux encore avancer pas à pas Mais si, hé con reviens ici Par ici et tu dois repartir AllerAu pas On tourne en rond On tourne en série de ronds patapon C’est très sérieux ce patatras Comme des bulles de savons que l’on souffle Et qui s’envolent très sériellement dans l’air Cette fois elles ne retomberont peut-être pas Elles exploseront par la pression atmosphérique Mais emportent-elles avec elles ces morceaux de pensées qui sont enfermées dans nos boîtes crâneuses et dont on voudrait bien se débarrasser S’emportent-elles au point de se faire péter comme des bulles de chewing-gum que l’on gonfle, nous gonflent Emportent-elles comme bouteille jetée à la mer des messages pour que l’amour nous appelle Nous apaise Secouer la boîte crâneuse telle une bouteille de Champagne pour mieux la faire péter La sabrer grand seigneur Et la faire sauter au plafond et rouler parterre si nécessaire Je vous le dis On tourne en rond dans ses choix métaphycosériels dans le Square des Séries Il ne faut y prélasser ses pas dans le Square des Séries Que si l’on est certain de ne pas se poser de questions C’est un boumerang insatiable de questionnement Qui vous revient dans la gueule Mais les ronds dans l’eau provoquent des ondes circulaires infinies Que les rebords du square arrêtent dans leur course Et renvoient comme un ressac Ressac inéluctable qui ronge la falaise Romantiques Venise s’enfonçant de jour en jour par le ressac De ceux qui ne se posent plus de questions Série de ronds patapon dans le Square des Séries Circulations d’une série de pas dans le square Reprendre le pas dans sa démarche Dans sa marche Pas à pas Sans patatras Marcher en mâchouillant ses pensées en série Chewing-gum mal à bile qui nous retourne l’estomac Marchouiller en mâchant entre les séries des séries Tout ça est très sérieux pour sérier les séries en cascades de séries Rafraîchissantes ou refroidissantes les séries nous submergent de leurs éclaboussures Nous éclaboussent de leurs sérialités infinies Sauront-elles se ressaisir ces séries qui nous sciaient si malSauront-elles se dessaisir ces séries et nous laisser du répit Tout cela est très sérieux et trop sériel Ah Je suis ko Sériellement épuisé De ce Square des Séries où je prélasse mes pas d’un bout à l’autre de ma vie Infiniment Désespérément De pas en pas De pas en pi De pi de peau de vache En pas de danse Mes pas des vices Et patatras Ils sont toujours-là mes pas Pas à pas Square des Séries Sérieux
La Dauberie, le 23 septembre 2009 |
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