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Article publié le 4 octobre 2010. oOo Le vide
Imperceptiblement je tourne les interstices Sur le vide qui dicte les masques de la présence. J’interroge la présence sur la volupté du silence Les astres ne me disent rien sur l’eau étale de la transparence.
Je contemple les voiles de l’absence Sauveurs impertinents du souffle. J’interroge les voiles… La volupté charnelle des amarres se dilue dans le vide…
La question qui n’a pas de forme ne crie pas sa souffrance La beauté insidieuse du souffle dans les voiles agite la passion Je comprends alors que la question a l’âme du voile Et tout le silence, Toute la transparence Toute la Présence. Le vide est le voile de la Présence. La présence est son Souffle…
Le voile
Je ne souffre plus de TON voile Mon être ne sommeille dans son attente Qu’enveloppé de ma tempête Et de TON éclair TON voile est la monstrance De ma nudité qui irrigue le néant Désignée au tourment de la transe A chaque tournant de mes fragments Je suis la voix reliquaire des ronces Je ne souffre plus de ton VOILE
Pourtant je ne m’y suis pas habitué La distance écime l’éveil Et le miroir suit les traces de ma nudité Je ne souffre plus quand le sang du soleil m’éclabousse. Tu ne souffres plus quand mon sang Éclabousse ton VOILE Je sais que LE SILENCE n’est que notre sang Serti dans la mue La mue une poussière inconnue sur le grain du vide.
Je ne souffre plus, la distance me hante Plus que la souffrance.
Je m’oublie dans l’essorage de l’abîme Occupé à ponctuer dans les sables Les ombres irisées de l’infime.
Les ressacs de la nuit
Suis-je capable de boire les ressacs de la nuit Sans penser au pointillé de l’encre Dans les orbes du vide… Liaisons absentes, auriges déchaînés Que nulle fascination Ne les fait succomber ?
L’encre n’est pas la nuit Mais les ressacs qui ne dorment Que fertilisés par le murex et la ponce…
A toi la cime Hirsute de l’écharde La tête des scholiastes
Mes orteils sont piqués par la vase Et les nervures sont têtes dressées Oeils en pitons Buvant au calice arachnéen de la fin
Le calice sur la pointe la plus fine De la nervure se corrode Entre ses mains Le dernier des fossiles Frétille pour mourir.
La mort s’agite Et aucune toile N’embrasse la rosée.
L’écorce
J’habite trop profondément l’écorce de ma peau Et mensonge mon idole Qui prétend scander l’infini Et retentir l’écho… Apostat de la voix
L’idolâtrie de mes pelures ne me fascine plus Et mon audace n’a plus la pesanteur du sel.
Je sais ! Je sais que L’infini ne pâture pas la rancune Mais supporte-t-il que je le renie Un instant infini Où je serai son pâtre ?
Supporte-t-il que je le quitte Pour voir où finit dans l’oubli, L’étoile filante du vide ? L’infini n’a d’existence humaine Que dans la passion du vide… La contradiction.
Mon œil n’a plus le goût de sa mort, Avide d’achromie libertine, Je répudie la fécondité.
La dérobade
Dérobées, Dérobées aux temps Offertes à la plaie-nitude. Les vicissitudes Qui capturent le sens Qui masque l’origine Qui paraphrase le masque Et s’évadent dans l’opulence Des gouttières…
Effigies
Quelle est cette fidélité travestie Cette voix confuse du désir Qui cultive dans l’ombre L’ombre occulte Qui sonde de formes imparties Les effigies exaltées du temps Le temps transi de sens Effigies souveraines Quémandant la cire des rites… ? Poésie et silence !
Copyright © Monsif Ouadai Saleh, 2010 |
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