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Toi, ma seule présence
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 Article publié le 1er novembre 2011.

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TOI, MA SEULE PRÉSENCE

Mon silence
Épouse ton silence
Et tes mots sur mes mots
Confirment dans la nuit
La fusion de nos ombres,
La fonte de nos désirs secrets dans le noir,
Toi, ma femme multiple.
 
Lorsque le jour se dévoile à nos corps,
Le parfum de l’extase s’éternise
Au matin de ton sourire
Et la danse du délire s’épuise dans tes yeux ?
Ton nom est un jasmin
Dont la senteur guérit ma solitude ;
Lorsque je te projette
Sur l’écran de l’absence
Le temps fuit
Et la fleur de mes mille ans d’espoir
S’endort,
Les lèvres closes
Pour ne pas murmurer
La souffrance d ?un mot sans lendemain...

Si mes mimes pouvaient
Te recréer dans le réel,
Toi, ma seule présence !

 

 


JE SUIS LE PRISONNIER

Je suis le prisonnier
D’une île sans lendemain, cherchant 
Dans le désert des regards vides,
L’expression de l’amour comme une énigme ?
Je suis celui qui suit un fragment de lumière
Pour épier ton sourire dans le yeux d’une étoile.

Il pleut sur l’océan des aiguilles de tristesse ;
Dans le blutoir des nuages s’échappe ta douleur
Et ma peau déchirée n’est plus qu’un tamis
Qui laisse s’échapper les larmes de ta peine.
Je suis le prisonnier de tes joies illusoires.
 
Donne-moi ta chanson pour ressusciter
Le rire au seuil de ton visage,
Donne-moi ta poésie
Pour métamorphoser l’éternité de ton angoisse,
Donne-moi ton espoir
Pour dessiner l’avenir en couleur
Sur nos fleurs de vingt ans... 

Je suis le prisonnier
D’une île sans lendemain,
Nous sommes les martyrs d ?un rêve
Froissé par le présent...
 

 

 

AUBE

Voici que je m’égare dans le temps, naufragé du silence
Avec, dans ma mémoire l’image blessée de ma ville de poésie
Et le rire éternel du printemps démuni ?
J’ai encore dans mes yeux ce dernier crépuscule
Au parfum de chagrin sur la dentelle du bois fané des balcons,
Le murmure mélancolique du vent sur les toits dérisoires,
Les jeux ternes des enfants tristes des rues
Et le rouge des nuages
En errance dans le ciel comme un regret dans ma pensée ?
J ?entends dans ton silence de femme
Qui dévale les collines désertes de ma nostalgie
Toute la chevauchée de l’écume dans la nonchalance du matin
Et l’envol des colombes dans le littoral de tes yeux.
Cependant, tu n’es plus, femme-oiseau
Qui connais le testament des fleurs qui meurent
Dans l ?âme des poètes bien avant leur naissance :
Tu n’existes que par l’évasion de mes mots et ma souffrance :
Ils ont assassiné jusqu’à la grâce de ton ombre ?

 

 


QUAND VIENDRAS-TU ?

La nuit est jeune encore et la première étoile
Veille au coin du ciel sombre. Au loin, chante un grillon
Et pleure une rose en agonie sur sa tige.
Dans ma pensée, ta voix plus pure que cristal,
Tes yeux comme un couchant dessiné sur le rideau
Qui voile ma mémoire ?Une lune en croissant
Étale sa tristesse en ivoire et clignote.
Le temps passe, indolent, langoureux, impassible ?
Les heures somnolentes glissent comme des vagues. 

Je t’ai rencontré au versant de mes désillusions, c’était un soir
d’automne.
Tu embrassais la mer, je cueillais ton sourire,
Tu dessinais mes rêves dans tes fantasmes,
Je piégeais, pour t’écrire, le vol mou des oiseaux,
Leur chanson monotone.
Quand viendras-tu, mon ange ? Quand viendras-tu ?
Il sied que le jasmin
De ta présence s’ouvre à l’appel de mes mains,
J’ai besoin de ton ombre ?

 

 

CET EXIL

Cet exil permanent dont parle le poète
Est ton ombre qui passe, mélancolique et sombre,
Dans la nuit sans étoile
Pour dissimuler sa peine dans l’oubli et l’absence.

Tes regards projetés sur l’écran du silence,
Ton rire qui s’étiole, tes mains qui se replient,
Tes lèvres qui se cloîtrent, ta danse qui se fige
Et ton poème qui se cache derrière les cloisons
De ma mémoire ?
C’est l’exil qui déchire la voix du solitaire
Et qui broie le coeur du poète que je suis.

 

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