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Prix Chasseur de poésie 2011 Margo OHAYON pour son poème FESTIVAL OFF
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 Article publié le 13 février 2011.

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Un jardin ne sent pas le labeur du peintre. Offrir l’or sans son tourment. Vivre un trait sur sa peau. Trop de signes non retranscrits. L’eau sur l’alphabet baptise un poète. Le philosophe austère aligne un code à l’encre. Amoureux en sortirat- il pour peindre une ancolie, mélancolie sur la femme en soi. Le bon enfant mine un ange au plomb, idéogramme. Rome ôte un envol à la statue grecque. Entre abstrait et figuratif se guérir. Le vrai varie. Tirer au moins dix tableaux par jour. Le dessin rallume un enthousiasme. L’acte idéal n’a pas de terme. Le bois s’indétermine au crépuscule, épineux graffiti. Escargot de la mémoire j’amorce un contour. Le réel part du souvenir. Seuils désaffectés, des engrenages ouvrent la forge. Le broyeur rumine un vert de gris. Diptyque inoxydable, aile accrochée à la rouille, le parchemin ferreux se troue. Du bout de mon mental j’arrive au monde. Je réapprends le motif. Par un regard l’arc-en-ciel existe. Il suffit de les écarquiller. Mon oeil de boeuf indifférent à l’infini nie sa peur d’en finir. Que l’art soit gratuit. Les tireurs d’archers lancent un artiste. L’officiel me risque, s’il n’a pas de mains à serrer s’endort. J’en ai connu caractériels incompressibles, un sacré tempérament contraint de paraître. Sans mon fils j’en buterais, je les éclaterais. Le rebelle attend en prison. Les contradictions le bloquent. Choisir la vie molle en règle. Le toutou me régule. Il me lèche à sa place. Je n’en veux plus. Nu entre ses bras autant remplir un cadavre de bouteille. Son sac, le voilà, dehors, la monstreuse. Le visage adolescent alcoolique éclate. On la loge. Paie un pot. Il secoue sa queue. Le mal prend un savon de marseille. La bande attend au parc avec un pack. T’as pas dix balles pour le ciné ? Pars en bagnole au club. Hé, la tortue, tu perds le lièvre ? Il a l’esprit à courir les filles. En plus d’elle il s’offre un extra. L’amour le raidit comme un geai. L’allumeuse empalée le consume. Sale passe il fait caca sur sa toile. Arrête de te destructurer. Fume moins de boulettes. Laisse, elle a peur. Oui, j’ai peur. Ta veste rock m’excite. Te déboutonner. Ma mère a dit : ne reste pas sur l’absence. Rends toi compte : à vingt ans, obligé de se finir à la branlette. Tu t’en fous. Je te sens. Voulez vous boire un verre au garage ? Si on se plaît aller plus loin sur la moto tout terrain de mon frère. Dans l’anonymat l’auto stoppeuse avoue. Pédé au milieu de ses fans, en manteau de lapin, ses santiags crissent. Comme il attend l’haldol mensuel, un demi nettoie le linoléum : beaucoup de mousse, un peu de bière, le bénéfice est dans la mousse qui sépare le trait du bord. À la course à l’argent l’écoute est rare. À mon amie je ne dis rien. Vocation ? Présente avant le verbe, au détour du chemin on la croise. Seule elle attire. [...]

publié chez

Le chasseur abstrait

 

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