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Analectic Songs - [in "Analectic Songs"]
Analectic Songs - Trois personnages au carré - Chant XX

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 Article publié le 14 avril 2011.

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Le Tome V de mes poésies complètes est en cours. En voici le premier chant, le XX. Le chant XXI a déjà été publié ici.

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Poésies complètes de Patrick Cintas dans les Cahiers de la RAL,M ICI.

Je sais bien que la mode est au poème qui dénonce. Mais les guerres et autres ignominies sont plutôt appréhendées par des poètes qui ne les ont jamais vues d’assez près pour ne pas manquer de pertinence. Leurs poèmes sont des œuvres d’imagination écrites sous l’influence de ce que les médias et leurs interprètes communiquent à longueur de temps chez qui laisse la porte ouverte à ces flots d’informations plus ou moins fiables.

Tout cela change la poésie, certes. Mais en quoi ? Pas forcément en poésie...

En ce qui me concerne, ce n’est pas de cette manière que je change la poésie pour une autre poésie qui pense gagner du terrain sur ce qu’elle change. Je m’en tiens à des considérations somme toute assez traditionnelles. Je touche à ses instances comme on s’approche d’un instrument dont on ne sait plus vraiment jouer quand l’harmonie est balayée et que la mélodie n’est pas un objectif à atteindre sous peine de cacophonie. D’ailleurs, je ne change rien. Le matériau obéit à une rhéologie qui elle-même n’est pas, ne peut pas être un art comme certains le croient. Les procédés métriques et autres n’ont pas d’intérêt pour moi. Les postures esthétiques ou carrément morales ne m’inspirent pas.

Des instances du texte, le temps me rappelle que le monde est, si l’on se fie à l’observation, en expansion. Avant, il n’y a rien et par conséquent après, il n’y a toujours rien. Nous n’existons que parce que c’est aujourd’hui que ça se passe. À mon avis, le temps est une donnée trop scientifiquement existante pour avoir une importance poétique.

L’écriture, finalement confinée au style, est tellement invisible à l’œil nu qu’il vaut mieux s’en méfier et ne pas trop faire confiance à ces langues que les académies imposent à l’esprit quand celui-ci n’est pas en mesure de répondre autrement que par l’affiliation.

Les endroits ont sans doute leurs charmes ou au contraire leur laideur, qu’ils soient naturels ou fabriqués, comme les villes, par la main. La main de l’homme, curieux pléonasme.

Que reste-t-il au poète, à part les infos, les buzz et les idées branchées ?

Le, les personnages. Après tout, c’est ce qu’il y a de plus proche quand on y regarde bien. Ils nous ressemblent, sans être nous-mêmes, mais nous les copions quelquefois au point de croire à leur existence. Nous les singeons plus souvent qu’il nous correspondent. Je n’ai jamais fait autre chose et je ne prétends pas que c’est ce qui fait de moi un poète. Je ne prétends même pas être un poète d’ailleurs. Juste l’auteur de quelques personnages.

J’ai commencé avec eux, les trouvant là où ils se trouvaient, pas loin de moi. Et je continue sur ma lancée. Bien sûr, nous nous retrouvons le plus souvent dans les mêmes lieux, ceux que je connais et non pas ceux que la télévision et ses menteurs professionnels veulent me faire avaler. J’écris en français, ou en espagnol, selon ce que je sais de l’une ou l’autre langue face aux aléas de la pensée. Il y a peut-être du temps, quelquefois même de l’intrigue et de l’enquête… Qui peut parler sans se mêler au moins un peu de narration ?

Il faut donc distinguer, dans l’art que je pratique, ce qui est subi et ce qui se particularise. On pourrait en conclure que ce n’est donc pas un art et c’est exactement ce que je soupçonne depuis toujours. Une autre conclusion non moins préjudiciable, c’est que mon orgueil, s’il existe comme sévissent d’autres tares de l’exercice de la pensée, c’est ailleurs qu’il faudra le chercher, sans doute si près de ma vie ordinaire qu’on en sera privé sans autre forme de procès.

Voici d’autres personnages. On les a déjà rencontrés ici ou là dans ma forêt d’écrits. Ils sont cette fois mis en vedette ou plutôt, voici leur histoire commune débarrassée des contingences psychologiques et morales qui nuisent en général à la bonne littérature. Grosso modo, j’ai tendance à croire ou à penser que ce récit atteint une certaine poésie justement parce que la vie intellectuelle des personnages est mâtinée de chants qui doivent beaucoup, peut-être tout, à la pratique d’une certaine résonnance naturelle appliquée cette fois non pas à la musique, comme c’est l’usage, mais à la connaissance de l’autre et de ses infinis variations de sens à donner et à prendre — comme cela arrive en temps de souffrance.

Analectic Songs

Canto XX

(le tome IV se terminait par un canto XIX)

Analectic Songs - Chant XX

Patrick Cintas

 

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