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Article publié le 3 juillet 2011. oOo Au banquet céleste Les vagues d’ombre s’invitent, S’épandent sur le silence Pacifié d’un drap de lin, Où repose l’énigme De la courbe d’un corps.
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Ce sont d’incroyables fulgurances, De fabuleux arcs-en-ciel, Sur fond d’espace jaune orangé Ponctué de notes mauves et bleues. C’est le sang de la terre, C’est la source de vie, Les senteurs premières Au cœur du désert. L’eau accomplit ses miracles, Unique lieu où l’on puisse trouver L’estompe d’un signe véridique, C’est un souffle déferlent, Une lumineuse déchirure Dans l’intime périmètre Des géométries du silence.
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Effleurer silencieusement l’infini, Déplacer l’ordre du temps, Revisiter les livres de pierre. Du symbole à la lettre La poésie de l’intime Prend forme d’une passerelle, Ses couleurs abhorrent L’aura d’un miracle. Sur les brasiers de nuit Les pénitents avancent pieds nus. Penseur en liberté, je me surprends A servir la messe du renoncement, A oublier le temps des catacombes, Mais à croire aux résurgences de la vie Et à découvrir les beautés d’un diamant Dans une veine d’ambre.
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Le ciel s’illumine sous des volées De flèches de lumière et de poussière d’or, J’avance sur les territoires de l’intime, Sur les géométries de silence. Avec ces rêves de cités parfaites J’écoute les secrets du temple, Ceux des symphonies du monde Qui offriront la mesure du cœur, Celle de l’humaine espérance. Posant compas, règle et plomb Sur la Jérusalem céleste, Jusqu’à redécouvrir les images Et les senteurs premières.
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Nos songes nous rassemblent, Nous y croisons beauté, Extase et volupté. Alors, pareil au semeur Je place en votre sein La graine fertile, Et sa virgule de lumière Pour y pérenniser L’hymne du libre amour, Qui insuffle la vie Aux jachères du désert.
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Pour avoir posé son échelle Sur le fil de l’incertitude Dans les brasiers de la nuit, Son corps n’est déjà plus Qu’une ample tragédie, Son visage a déjà rejoint La trame des étoiles, Toute la grandeur Et l’abondance de son cœur Résident dans les épines De la couronne christique. Alors, le mystère de la lumière du verre Jaillit soudain en faisceaux irisés Sur les chemins des constellations. Par simples nuances d’amour La musique de sa voix Dépose sur ce monde lapidé La douceur d’une brise humanisée.
Michel Bénard. |
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