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Revue d'art et de littérature, musique
Revue en ligne

vendredi 19 avril 2024

Directeur: Patrick CINTAS
Nathalie Sarraute

Ne pas « tracer de frontières », c'est maintenir roman et poésie dans un même territoire, que l'on appellera commodément l'écriture, non pour les y confondre ou les y dissoudre, mais afin, tout d'abord, que la poésie veille sur le roman et l'empêche de se constituer en monde clos, à l'imaginaire solide, bien établi sur un sujet, des personnages et une intrigue. Car tel est l'enjeu de ce rapprochement : la poésie entretient un doute sur le langage dont le roman tout seul fait volontiers l'économie.
JM Maulpoix

Dans l'escalier de leur maison, ils rencontraient parfois « le locataire du dessous », professeur au lycée, qui revenait de classe avec ses deux enfants, à quatre heures. Ils avaient tous les trois de longues têtes aux yeux pâles, luisantes et lisses comme de grands oeufs d'ivoire. La porte de leur appartement s'entrouvrait un instant pour les laisser passer. On les voyait poser leurs pieds sur des petits carrés de feutre placés sur le parquet de l'entrée - et s'éloigner silencieusement, glissant vers le fond sombre du couloir.
Sur remue.net.

 


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Le seul honneur pour un artiste, c'est de n'en pas avoir.
Léo Ferré.

 

 

1. Édito - Commencement de la fin - Roland Nadaus
Polémique plus que pamphlet, il n'en reste pas moins que les vraies questions s'y trouvent posées. À chacun d'apprécier les réponses de Roland Nadaus ou au contraire de les... dénaturer. Vivifiant. Patrick Cintas. [Lire la suite...]

2. Auteur du mois

PHILIPPE JAFFEUX - ALPHABET
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3. Sélection du mois
Gilbert Bourson - Jean-Michel Guyot - Jean-Paul Gavard-Perret - John Nelson - Margo Ohayon - Oscar Portela - Patrick Cintas - Isla Negra nº 294 - Pukara Nº 61 - Nomenculture Nº 2. [Lire la suite...]

 

 

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LES NARRATEURS

du Chasseur abstrait

 


Solitude de l'écrivain dans une France à la dérive

 

Dans le roman comme au cinéma, il faut distinguer le roman de genre du roman d'auteur (parallèlement au cinéma de genre et au cinéma d'auteur).

- Le roman de genre s'inscrit clairement dans le commercial représenté par la librairie.

- Le roman d'auteur n'a pas d'autres buts que lui-même. Deux cas éclatants sont les travaux évolutifs accomplis par Margo Ohayon et Pascal Leray.

Notons qu'il existe aussi des romans de l'entre deux eaux qui fluctuent entre les genres et l'autorat. Choix délibéré ou hésitation, au lecteur d'en juger.

 

[Catalogue du Chasseur abstrait]

 

 

oOo

 

Édito

ROLAND NADAUS
COMMENCEMENT DE LA FIN

    Extrait de Pour le réalyrisme
    Corps-puce éditions

Polémique plus que pamphlet, il n’en reste pas moins que les vraies questions s’y trouvent posées. À chacun d’apprécier les réponses de Roland Nadaus ou au contraire de les... dénaturer. Vivifiante blessure. Patrick Cintas.

 

« Ah ! Il faut bien le dire, nous sommes mal, nous sommes mal avec le temps. »
-
André Breton (Préface de la réédition du Manifeste du Surréalisme)

Enfin nous commençons d’en finir avec le terrorisme des intellichiants et des lincuistres. Certains signes – et d’abord un grand désarroi – donnent à entendre et à voir qu’un changement profond est en marche, après cette longue et lourde et pesante période de glaciation que nous finissons de vivre.[1]

Cependant, déshabitués de pouvoir respirer librement, le moindre souffle frais nous saoule, et nous ne percevons pas tout de suite, ni tout à fait, en quoi ce qui commence signe quelque chose de peut-être plus nouveau que jamais – et ce qui pourrait être le début réel d’un nouvel humanisme

Dans les lettres, et singulièrement en poésie, je le baptise « réalyrisme ».

Mais il y a encore beaucoup à faire pour achever de naître – avant de pouvoir grandir –. La diversité même de ses sources et de ses expressions en masque encore la silhouette profonde, le corps et la volonté.

Quant au terrorisme installé, il n’abandonne pas si vite ses positions – car il ne s’agit pas d’un terrorisme clandestin : en politique on parlerait de terrorisme d’état, de terrorisme institutionnel.

Il est vrai qu’à ces positions sont liés quelques prébendes – fussent-elles bien maigres – quelques honneurs – fussent-ils bien légers –. Mais dans une période de crise on n’abandonne pas facilement le fétu de la paille à quoi l’on s’accroche comme s’il s’agissait d’un radeau ! Certains en mourront et c’est grand dommage, et c’est grande pitié – . D’autres, plus opportunistes, tenteront leur reconversion : on a déjà vu pire et nos années abondent d’exemples où tel donneur de leçons politico-littéraires a brûlé ses anciennes icônes au nom de la « nouveauté »… Il y a aussi les « renégats sincères » qui, à l’image de l’apôtre, trouvent leur chemin de Damas et vous tendent la main après vous avoir injuriés pendant des siècles. Ceux-là tuent Mao mais dix ans après qu’il est mort. Je les préfère, il est vrai, à ceux qui se baptisent « nouveaux » parce qu’ils renouent avec la pensée des générations précédentes et le fric des gogos d’aujourd’hui.

N’empêche : cette attirance vertigineuse vers hier, ce long regard dans le rétroviseur, témoignent qu’aujourd’hui n’est déjà plus aujourd’hui, que la fin commence, et qu’on voudrait bien justement qu’elle soit enfin un nouveau commencement…
Les « juges » d’aujourd’hui sont en train de mourir. Leur balance est faussée, caduque. Les condamnés n’acceptent pas la sentence et ils commencent même, enfin, à s’en foutre, tout simplement.

Les flics disant : « au nom de la Loi » ne s’attireront plus bientôt, qu’un haussement d’épaules.[2]

Les mathématiciens de la langue, chargés de programmer l’avenir, pourront continuer leur délire paranoïaque et totalitaire : on leur laissera une chapelle où exposer leurs cris et leurs graffitis, ils pourront même se réunir comme ils le voudront, mais nous, nous irons respirer la parole libre et partagée, fraternelle.

Nous parlerons d’ici, d’où nous sommes, comme nous sommes.

Pour la re-création.

Faute de quoi, la barbarie l’emportera – sans grande violence d’ailleurs, comme un virus pépère dans un corps pourri. 

Roland Nadaus


[1] Mais il est vrai que le XIXème siècle vient à peine de s’achever…1960 était plus près de 1860 que de 1968.

[2] sauf si la loi est revitalisée, ré-anoblie. Le « Au nom du Peuple » prononcé par des mercenaires, au service des privilégiés et des pharisiens a perdu tout sens magique…

 

Tous les éditos : 

 

 

 

Auteur du mois

 

 

PHILIPPE JAFFEUX

ALPHABET

 

« Je me propose de définir l'alphabet au moyen de formes et de mesures. Celles-ci tentent de dépasser l'écriture grâce à des lettres et des nombres prêts à restituer la dimension cosmique d'un alphabet qui peut être lu et/ou vu. Les 15 lettres s'enchaînent les unes aux autres grâce à la fin de chacune d'elles. Ce texte essaye de se rapprocher à la fois de la poésie concrète, oulipienne, visuelle, numérique et expérimentale. »

 

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Un travail littéraire exceptionnel déjà remarqué par les revues L'Atelier de l'agneau - Boxon - Ouste - Traction-Brabant - N4728 - Offerta Spéciale - Sitaudis (Pierre Le Pillouër) - Le capital des mots (Éric Dubois) - Thierry Tillier-Charleroi.

 

 

 

Sélection du mois

 

AUTEURS

Gilbert Bourson - Jean-Michel Guyot
Jean-Paul Gavard-Perret - John Nelson - Margo Ohayon
Oscar Portela - Patrick Cintas

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REVUES

Isla Negra nº 294 - Pukara Nº 61 - Nomenculture Nº 2

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