Au rêve, le rêve ne saurait suffire, même s’il suffit à combler le rêveur.
Le rêve est en germe dans toute chose, en cela que toute chose et le tout de la chose, pour l’humain, ne se suffisent pas à eux-mêmes, l’humain, par excellence mais aussi par défaut, dans l’errance, l’erreur, le crime parfois, se sachant poursuivre sans relâche cette ombre de soi-même qui le porte toujours à chercher ailleurs, en avant mais aussi parfois derrière soi - dans la mémoire pesante ou allègre de ses pas - ce qui peut bien faire qu’il est à la fois l’image de soi, son propre reflet instructif ou édifiant, pâle ou glorieux et le moteur de ces images étrangement familières qu’il lui faut reconnaître comme siennes, un peu à la manière d’un père qui reconnaît un enfant, une fois que lui a été apportée la preuve de sa paternité.