Le matin encore un. C’est-à-dire un encore. Le sol d’abord pieds nus et la fenêtre ouverte comme un parasol les orteils dépliés du jour on voit le jour. On taille dans le jour on referme cette fenêtre sécateur à cran d’arrêt et on voit le matin. On y voit dans le mot matin qui s’est ouvert à de nombreux matins d’autres matins. Des corps lavés de draps pour les peupler d’encore et de donc à retordre fenêtre fermée pour y mieux voir encore entretenir encore et ne jamais finir. Tout simplement y voir. Hôtel continental et ruines mâtinées de tous petits chantiers de draps météorites bégayées d’orteils. Et les pieds nus du sol c’est le Pérou des mots qui viennent à la bouche du fastueux silence des choses qui veillent. Oracle est le matin indiquant mais sans dire ni dissimulant comme dit l’éphésien le grouillement de sois multiples à foisons. Allant vers un matin qui n’a ni fin ni qu’est-ce et des odeurs de pain mortel et rassurant. La mort à tartiner.
Il y a des jours à "idées" /ces jours là, les idées naissent des moindres occasions, c’est-à-dire de Rien.
Paul Valéry