Exode au confins des tentations

 Je veux tes yeux rebelles

 ton innocence joyeuse et arrogante

 Je veux que tu

 Ondules, ondules

 Au consentement

 de nos fantasmes

 Que offres ton regard de sainte étonnée

 Penchée au supplice

 Sur les flans du volcan

 A lécher tes premières liqueurs

 Que le désir fait monter !

Je veux me retenir à tes cheveux d’écrire un livre précoce.

Au sud

Elle a

L’enivrant désir de la fourrure au sud

Que garde la carapace épaisse des puritains

La pudeur résistante et jaune des hypocrites

La négation de la liberté

Les masques et camouflages

Qu’importe

Je pars pour le sud

La ou se trouve le trouble

L’âme sur la bande étroite de son soleil mouillé

Au nord les cœurs mauvais

Naufragés sur le radeau des bons conseilleurs

Comme une prohibition sur un banc de sable

« Qu’est-ce que nous allons devenir me dit-elle » 

Trempée au rez de chaussée

Clarté

J’atteindrais la pureté

Après avoir franchi 3000 marches vers la sagesse

Je serais apparent derrière le rideau sombre et magique de mon enfance

J’irais aux rivages de femmes, aux gouffres d’ondées

Aux rivières calmes ou copulent en souriant les fées et farfadets

La mansarde du cirque

J’occulte les redresseurs de tort

Au rythme métronome de ma folle quête

masque enlevé, coeur a la main

Mes yeux portent sans fin devant l’avenir

Je me peigne quelques fois pour rétablir l’ordre

Et je fais mon âme

Dans le temps

En acrobate, funambule des cordes raides

Amant des nuits d’étoiles

Dans le magma de mes racines

Dans l’exil, la mémoire

Signe

Je n’ai pas mué, ni décliné au cours du cheminement

Mon reflet est semblable à hier

Quelques soirs pourtant

Plus rien je semblait ordinaire

Pourtant, je ne me perdais pas

Ces soirs,

je, je heurtais

des questions sur le chemin

riant gentiment aux récoltes d’âmes non initiées

aux apparences

Ces soirs, je, je heurtais

Une intensité cérébrale

voyageant longtemps avant de me rencontrer

J’étais une idée qui rêvait de son monde

Dépassé par sa propre beauté