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Article publié le 1er juillet 2013. oOo De ce temps autre qui demeure en toi le lieu où le calme le dispute avec la frénésie la plus grande, frénésie de l’esprit qui se cherche, se trouve partout et se perd aussitôt - recherche de la recherche, moment réitérable à volonté de la volonté de chance - de ce temps, tu fais un refuge possible, refuge qu’une part de toi, la meilleure sans doute, voue au partage, car dans tous les textes que tu écris tu aimerais que les autres, eux aussi, puissent s’abriter, en tout premier lieu, la femme que tu aimes entre toutes. Pour sûr, le temps est au repli pour mieux jaillir. Ce repli, il n’est pas de pure forme, il est bien réel : c’est toi en train d’écrire dans ta chambre. Ce repli, il n’a de sens qu’à déplier sans cesse les raisons de s’aimer à la folie, et Dieu sait que tu en trouves, car tu as cette chance : tu es aimé, et de cet amour tu sais qu’il a pour fondement un accord tellement rare qu’il te faut à tout prix le préserver des moments difficiles qu’il t’arrive d’endurer.
Ces moments deviennent rares. Nullement précieux, tu les vois pour ce qu’ils sont : des instants d’abattement, quand la parole s’est faite rare, alors que tu sais, par ailleurs, qu’elle est si riche, quand elle a le temps devant elle de se déployer. Tu maudis les circonstances qui font que cette parole s’absente d’elle-même, et puis très vite, tu reprends le fil de ta vie et de ton amour, tu ne veux voir que lui. Il faut donner des ailes à ton désir, et de ce désir faire un élan vers ce que toi et la femme que tu aimes, vous avez en partage : cette chance si rare, que vous avez, de vous aimer. Pour lui donner toujours l’envie de te parler, pour que jaillisse cette parole libérée qu’elle porte en elle depuis toujours, qu’elle découvre bleu à bleu dans l’azur de votre rencontre qui a commencé il y a si longtemps… |
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