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A une joie
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 Article publié le 21 juillet 2013.

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C’est quelque part en amont de l’espoir, sorte de masse grouillante, de couleur indéfinie, vue de loin toujours, ne s’offrant jamais à la vue que de loin : l’approcher, ce serait peut-être la détruire, en tous cas corrompre la perception juste qu’on en peut avoir, car, au sein de cette perception quelque chose d’autre qu’elle, dans les jeux de l’enfance, s’annonce aussi qui contredit le lointain qu’elle est d’abord pour nous tous, pour nous ménager sans doute : l’advenue des sens qui se confond avec l’advenue du sens pour ceux et celles qui disent oui à leur corps comme lieu de tous les lieux.

Oui, c’est au bas mot quelque chose d’informe qui se forme à notre insu, là, dans notre corps. Ca court dans nos veines, ça respire en nous. Ca nous porte et c’est porté par nous. Certains voudront l’ignorer toute leur vie, aveugles qu’ils sont au corps des autres, sourds qu’ils sont à l’appel de leur propre corps. C’est que la honte les a corrompus…

Dire de cette chose qu’elle est informe, c’est peut-être trop dire. Est-ce même seulement une chose ? Ce n’est en tous cas ni un objet de spéculation ni un objet d’observation. L’intuition n’a pas de prise sur elle, dans un premier temps du moins.

Sur elle…

Oui, je vois cette entité comme étant un être féminin, d’une grâce sans nom, et qui ne peut avorter, qui tente de naître en se frayant un chemin de lumière à travers notre corps à mesure que l’on grandit.

Ca commence tout enfant, cette impression de déjà vu devant l’inconnu sans nom et sans ami. Pour ma part, ça a commencé dans le jardin de mon enfance, où toujours il me semblait qu’une petite fille manquait, une compagne de jeux joueuse et espiègle.

Aussi loin que je remonte, je l’ai toujours sentie à mes côtés, cette petite fille, sorte d’ange gardien qui me murmurait à l’oreille : à la fin, tu vas y arriver, ce que tu cherches, c’est l’amour universel que tu sais n’exister que dans le corps des hommes et des femmes qui s’aiment. Les années passeront sur toi, mais tu ne faibliras pas, parce que cet amour, il est dans ton corps, il est proche d’un autre corps qui t’attend quelque part dans le monde, et à la fin, tu vas le trouver, ce corps amoureux. Tu ne seras pas surpris : l’amour tel qu’il se dessine en toi et qui t’attend dans la femme qui sera ton alter ego, ta sœur de chagrin et ta compagne des joies simples, cet amour-là, tard dans ta vie, il éclatera avec la force de l’évidence dans l’affirmation immodérée de vos deux corps qui se donneront à la jouissance l’un par l’autre.

Il n’est jamais trop tard pour s’aimer. Cette phrase est écrite en lettres de feu dans nos deux corps qui brûlent de se rencontrer.

Le temps est venu de dire oui à cet amour longtemps différé par les aléas de la vie. Vient un temps dans la vie où la vérité se fait chair, s’expose dans une chambre ou en n’importe quel lieu où le désir qui anime une femme et un homme passe les limites du convenable pour se laisser aller souverainement à l’affirmation sans fard que le sexe est le meilleur de l’homme, que la plus grande joie qu’une femme et un homme puissent vivre ensemble passe par le jeu des sexes.

 

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