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Article publié le 15 septembre 2013. oOo C’est une envolée de perdrix ce mur. Buissons de briques avec les ailes. Essayer d’attraper les perdrix de ce mur est sérieux. D’atteindre cet envol est sérieux. Passants et surtouts passantes les briques sonores perdrix de leurs pas planent dans l’air liquide. On ne décrira pas ce qui n’est que rythme et envolée lesquels ont la dureté et la réalité du mur son envolée. Le ciel innocent sa mâchoire d’idiot qui pend est sans histoire. Les phrases perdent leur sens ont perdu leur sens brique à brique comme feuille mâchée perd son goût mais garde à l’intérieur intact notre élan vers l’envol des perdrix. Mur et perdrix les phrases ne décriront pas mais marquent et rythment l’envolée qui bat. De perdrix et briques ce buisson de rien est tout le sens des phrases leur seule envolée. Perdre le sens est de ne pas s’éparpiller mais bien de garder la forme et le contour de ce rien qui palpite et qui devient ces phrases qui seules existent tout aussi réelles que ce mur de briques avec sa couleur rouge. Seul doit compter ici le contour de leurs inflexions leur envolée. Perdrix et briques sont les phrases notre élan. Notre réalité son contour et son flanc.
Et retour au présent. Le mur reparaît. Le point de conscience se reforme sur « l’objet »
Paul Valéry |
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