« Le commentaire d’une oeuvre est un miroir d’Alice ». Ainsi Pascal Leray emprunte-t-il la silhouette de la jeune héroïne de Lewis Carroll pour traverser l’espace d’une oeuvre phare de la modernité,Avec l’arc noirde Vassili Kandinsky. Le résultat est un « poème fleuve », dontLe Chasseur abstrait éditeurpublie
pour la première fois le texte « quasi intégral ». Loin d’être une simple application de l’antique principe « ut pictura poesis », "Avec l’arc noir" se construit comme un drame tentaculaire, autobiographique, psychique, où le tableau, comme un trauma sur lequel indéfiniment on revient, a d’abord vocation à éviter (ou augmenter ?) le « risque de noyade ». Un dossier documentaire accompagne le texte, par ailleurs illustré de quarante pages de « griffons ».