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Article publié le 12 janvier 2014. oOo Elle a du Nord une vision plus juste que moi, une approche plus rude, plus rudoyante aussi, comme par la force des choses, ayant séjournéauprès du froid en maintes occasions, et plus longuement que moi, d’où cette joie rémanente dans tout son être et ce rayonnement de feu dans les yeux qui échauffe et réchauffe quiconque l’approche. Admirer sans dévotion ni servilité, sans s’appuyer sur l’exemple donné, admirer la force qui va, l’élan qui emporte cette force bien au-delà d’elle-même. Et d’élan en allant, persévérer sans ce dur désir de durer. Dans ce dur désir de durer répudier la dureté, rejeter aux limbes l’acier des larmes, asseoir la présence impalpable sur le creux des jours, et soupeser charme et étrangeté dans le creux de ses mains devenues moites de désir. Des jours délier les pleins, arrondir les angles, épouser les creux et les bosses, et tourner, tourner autour de l’arbre de vie dans une ronde délicieuse. Se faire arpenteur d’aise, charpentier des cimes d’en bas, menuisier des petits riens qui peuplent le grenier imaginaire où s’entassent les souvenirs à venir qui feront dire un jour à qui passe par là : elle a vécu. Dans un sourire, dire oui à tout ce qui vient de bon et de généreux, de grand et d’informe encore, pour, le moment venu, le rendre aux autres augmenté de cette part d’indicible qui nous a parlés. Ainsi, du Nord, à son tour faire l’expérience, mais dans le voyage de ses regards, la fleur de son sourire, ses mots bondissants, et jusque dans ses silences. Jean-Michel Guyot 23 novembre 2013 |
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