Les nouilles sont mouillées et pas assez glacées
et cela c’est le givre, le givre qui l’a dit.
Les nouilles sont tassées au fond de l’assiette cassée
et l’assiette cassée descend le givre de deux coups de feu
comme dans un western, un western spaghetti, un truc
ancien lorsque les fuites sont parties au paradis,
au paradis des nouilles pour toujours, deux coup de
deux feux différents, alternés : l’un vaste et d’artifice,
l’autre de givre comme l’assiette de givre qui se fend
sur le sofa quand le téléviseur débite les séquences
successives d’un western, successives des informations,
successives des trombes, des tromblons, de la trombine
du cruel personnage qui tronçonne l’héroïne américaine
du film sanglant et mal barré, comme le spectateur,
comme l’assiette des spaghettis recouvertes de givre,
comme la tête balancée de l’homme rentré de son travail
et qui croyait passer une soirée calme de télévision !
