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Article publié le 7 septembre 2014. oOo Mézigue, à mon instrument Je t’ai dégoté dans un pébroc plein d’occases. Le camelot Pour vous, deux liards. Mézigue Deux liards ? Le camelot Il lui manque une case ! Mézigue Deux liards ? Marché conclu, généreux camelot ! Le camelot, théâtral Qui remplit l’escarcelle, allège le ballot ! Mézigue Deux liards, pour un gars qui biberonne et pétune, Pour ses fouilles, deux liards, c’est déjà la fortune, Deux liards trouvés à la barbe d’un chevillard, Sous le pas lourd d’un vieux cheval de corbillard. Deux rouges liards… C’est vrai, mistoufle, qu’ils sont rouges ! Avec ça… Avec ça, jujubes ni carouges. Deux liards, brelandier ? Tope là, c’est le cas Ou jamais… Tope là ! Je tiens l’harmonica. Le camelot Tout s’achète et se vend, mon brave, à la sauvette. On ne prend plus le temps de tailler des bavettes, De se rire de tout, de jouer sur les mots, D’envoyer bonnement les plaisants chez Plumeau. Je tourmente à plaisir le parvis Notre-Dame. Mézigue Rois, saints, anges, bourreaux ont encor charge d’âmes. Le camelot, tout en se courbant C’est toujours, comme on dit, toujours la même aria, On dit sur notre dos Pater, Avé Maria…
Robert Vitton, 2014 |
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