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Rebotier, Jacques


Poète. Son approche "ludique" du langage poétique l'a sans doute incité à se pencher sur le problème du sérialisme (musical). Outre le jeu de langage sérialisme / série noire / série rose, son propos ramasse un certain nombre de clichés ayant cours sur le sujet (Le Désordre du langage, 1998)


Sérialisme.

La série noire :

A partir d'aujourd'hui les cheveux seront coupés en 4 + 3.

Comme certaine maladie, la série s'est "généralisée".

A terrorisé une ou deux bonnes et honnêtes générations de compositeurs. Série fais-moi peur.

La série rose :

La série serait alors contrainte extrême et libératrice. La série condamne la virtuosité. Dépassement : le je, dans le jeu, voir ce mot, se 'dé)livre. Qui ne se révèle mieux que par l'évasion ? (Ou la mort).

Passage.

Echappée.

Peut-être, en fin de compte, la série a-t-elle fait oeuvre de salubrité publique en étouffant les incapables d'échappée.


Riffard, Pierre A.


Auteur d'un ouvrage sur L'Esotérisme.


"Toute substance est comme un monde entier et comme un miroir de Dieu ou bien de tout l'univers, qu'elle exprime chacune à sa façon, à peu près comme une même ville est diversement représentée selon les différentes situations de celui qui la regarde", dit le philosophe Leibniz. Toute chose est un miroir réducteur de son genre, un miroir grossissant de ses parties. Par exemple, la main droite pour le chiromancien, est le miroir fidèle de la main gauche (elle l'inverse), le miroir réducteur des circonvolutions cérébrales, le miroir de l'individu. Cependant l'analogie ontologique ne fonctionne pas dans un seul sens, celui de la coordination. Elle fonctionne aussi verticalement dans le sens de la sériation.

Selon que les ésotérismes sont plutôt pansophiques (comme à la Renaissance) ou plutôt théosophiques (comme à Alexandrie), ils insistent sur les analogies horizontales ou sur les analogies verticales. Proclos a bien vu la différence et la complémentarité de ces deux types d'analogies ; tout en posant la continuité générale, il admet des analogies verticales qu'il appelle "séries" et des analogies horizontales qu'il appelle "strates" ou ("séries!")


v analogies

a e horizontales

n r

a t S

l i E

o c R

g a I

i l E

e e S

s s STRATES


Comme exemple de série, on peut donner la chaîne suivante, qui est suite des niveaux de réalité dans la doctrine non-écrite de PLaton : l'Un, les Nombres Idéaux, les Figures Idéales, les Idées, l'Ame du monde, les âmes particulières, les choses elles-mêmes, les reflets, la matière première ; par exemple il y a analogie entre les nombres et les Idées, les Nombres étant les modèles des Idées, analogie entre les Nombres et Figures puisque l'intervalle selon le long et le court, le large et l'étroit, le haut et le bas est à la Figure ce qu'est la direction entre le deux, le trois ou le quatre au Nombre. Comme exemple de strate (avant la lettre, s'entend), on peut donner la chaîne suivante, qui est la succession des vertus dans La République ; tempérance, courage, sagesse, justice ; il y a analogie entre elles, puisque le courage est au guerrier ce qu'est la sagesse au philosophe.


Rimbaud, Arthur.


Poète. S'il n'emploie pas "série" dans ses vers, le terme désigne un ensemble de poèmes (dont seul le premier reste) de l'Album zutique.


Conneries 2e série

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I

Cocher ivre

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Pouacre

Boit :

Nacre

Voit :


Acre

Loi,

Fiacre

Choit !


Femme

Tombe :

Lombe


Saigne :

- Clame !

Geigne.



Cher Maître,


Nous sommes au mois d'amour, j'ai presque dix-sept ans, L'âge des espérances et des chimères, comme on dit - et voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse, - pardon si c'est banal, - à dire mes bonnes croyances, mes espérances, mes sensations, toutes ces choses des poètes - moi j'appelle cela du printemps.

[...]

Ne faites pas trop la moue en lisant ces vers... Vous me rendriez fou de joie et d'espérance, si vous vouliez, cher Maître, faire faire à la pièce Credo in unam une petite place entre les Parnassiens... Je viendrais à la dernière série du Parnasse: cela ferait le Credo des poètes!... - Ambition! ô Folle!



Roche, Denis.


Poète. A consacré son abandon, sinon son rejet, de la poésie en publiant ses oeuvres poétiques complètes, La Poésie est inadmissible.


D'autre part, j'écris toujours par séries, séries de même inspiration et de même rythme. Car le rythme trouve sa principale justification dans la chronologie, et c'est pour moi un souci constant de ne jamais faire un poème isolé. De là sans doute aussi le fait que j'ai rarement écrit des poèmes de plus d'une quinzaine de vers, craignant d'en "étaler" la densité au détriment de la valeur émotionnelle des mots.


Un jeu, ou une pratique, ou bien l'impératif de quelque tracé [...] ont fait que naquit un jour [...] une convention visible selon un ordre donné de dispositions de caractères inscrits.

Cette disposition de l'esprit devait n'être à l'origine qu'un moyen schématique d'établir par une série d'arcs réflexes passant la rétine (c'est là toute la discipline rétinienne) une pensée progressant remarquablement dans le chemin de l'analyse ou des "âmes" ou des outils.