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Article publié le 20 décembre 2014. oOo Le poète à la voix nue tremble comme une feuille Dans le froid imposé par sa quête
Feuillesjaunies d’aulne ou de tremble Pareils aux mots usés qu’il s’use à comprendre Feuilles bruissantesd’arbres proches des eaux courantes à demi-mortes Récits des plaies de ce monde Ode au jasmin
La nudité des feuilles, une journée d’automne, Pareille à la voix nue du poète errant
Errer dans les mots, errer à la recherche du vent Eventuellement chasser l’ombre espiègle qui se reflète dans l’eau sourde de l’étang Mais alors en bonne compagnie Seul, ce serait folie, peine perdue, Tâche trop ardue pour un seul homme Si hardi soit-il
Le vif seul importe La vive lumière des aulnes, des saules, des trembles
Les nymphes ont déserté la grève Abondent dans les bois L’aube inquiète quête l’ombre favorable
Le pays a revêtu son manteau de givre C’est maintenant que le ciel est le plus beau Détaché nullement des terres blanches qui respirent Sous son haleine bleue
Nue dans les neiges Folle hardiesse De celle qui aime allier à la pureté des neiges La beauté d’un sein bleu, d’une bouche violette Jambes lisses glissent sur la pureté Tombée du ciel
La chaleur sèche du sauna Appelle les roulades dans la neige La plongée dans l’eau glacée Elfe cuisant devient géant de glace pour quelques instants Retour à la peau revigorée des élans Apparoir ci-devant d’un corps espiègle En quête d’ombre Amoureuse de l’aube
Elle détache délicatement une stalactite de glace De l’arbre ému La suce longuement les yeux fermés, Assise nue au pied de l’arbre Le soleil sourit dans les branches blanches Elle passe et repasse la glace sur ses seins frissonnants Gémit d’aise En songeant à l’amant lointain
Jean-Michel Guyot 12 décembre 2014 |
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