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Article publié le 20 décembre 2014. oOo Le poète est un homme nu ou nue est la femme si c’est un poète et ainsi je m’avance dans mon époque nu si je suis un homme
O grandeur de la mesure quand il faut la prendre !
Ce monde n’est cruel que d’appartenir aux hommes
S’il appartenait aux poètes hommes nus, femme nues, nous y serions heureux et même riches !
Mais Dieu ne le veut pas. Ou il ne le peut pas. Comment savoir ce qui se passe à cette altitude ?
Même nos gouvernements sont difficiles d’accès. Le Chef aussi n’est pas facile à rencontrer seul à seul, sauf pour se faire engueuler et tant pis pour les primes de fin d’année !
Marions-nous ! Toi et moi sommes nus. Homme ou femme, qui que tu sois, épouse-moi sans autre cérémonie que le contact de nos peaux !
Et écrivons ! Voilà le papier qui sent bon le papier. Et voilà la plume avec sa bille et son capuchon. Et voilà la fenêtre pour regarder dehors…
… ce monde qui ne veut pas de nous, de notre bonheur, de notre richesse, ce monde qui devient immatériel à l’intérieur du matériel… comme il est orgueilleux ! et comme nous sommes simples !
Profitons de notre retraite ! Partons avec l’argent du voyage ! Et arrêtons-nous au bord de la plage ! O comme cette rime est belle ! Nous qui n’en voulions plus de cette rime qui a tant dépoétisé notre monde de simplicité et de sentiments non moins faciles à comprendre par tout le monde.
Mais le monde, CE monde est-il encore le nôtre si une rime nous rappelle qu’il en faut de la peine pour arriver à écrire ce qu’on pense !
Il pleut ? Il neige ? Qu’à cela ne tienne ! Ô nouvelle rime ! Notre peau nue supportera ces atteintes cruelles ! Et ils entendront nos poèmes, car le vent est notre ami et il sait les porter comme nous portons nos bagages.
Voilà notre nouveau bonheur ! Franchissons la frontière pour devenir international et changeons aussi de religion pour ne plus ressembler à ceux qui nous ont chassés du mérite national et de l’honneur qui va avec.
Et s’il ne faut pas être nus pour cause d’exhibition sexuelle, alors revêtons la cilice ! Et souffrons ensemble de n’être pas compris !
Extrait du recueil Boire ou ne pas boire dans tes mains de fontaine. |
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