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De l'hyperpuissance du flux narratif
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 Article publié le 22 mars 2015.

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 Lorsque le soleil se lève, lorsque le disque se lève, la narration se lève, aussi.

 La narration se lève, toujours.

 C’est une fine lame sortie de son fourreau, une fine lame sur laquelle ricoche les éclats de lumière dont la dispersion, éparse, s’évanouit maintenant, tandis que le mouvement du métal contondant, de par l’action humaine, croise le fer avec l’ennemi ou l’adversaire, faisant jaillir, alors, des éclats sonores peu ou prou identiques, peu ou prou similaires. Jusqu’à ce que le talent supérieur, dans un geste et un seul mobilisant de nombreux paramètres physiologiques, ne fasse mouche.

 La narration traverse le coeur et le cortex.

 Tandis que l’épée ou le glaive opposant effectue une trajectoire verticale faite de circularités hasardeuses, la lumière et sa vitesse se répandent dans l’autre sens, la seconde verticalité annulant la première. C’est un flot lumineux, maintenant, qui se répand, là, dehors, sous un soleil de plomb ou d’airain, ici, dans un temple ou néo-temple, encore là, bien haut, d’une étoile à l’autre. Et avec lui, la vitesse de la narration.

 Le scanner impose sa présence et son efficience, là, irradiant les objets, les formes matérielles et les formes humaines de sa précision unique et singulière, une précision invisible et constamment agissante, qu’il s’agisse des cadres urbains, des périmètres sauvages, de la naissance des dialogues ou de leur imminence, de la plasticité des intentions, de la matière affective, érotique, de la compacité des souvenirs, qu’il s’agisse, encore, de l’inoxydabilité du temps qui se fait sentir, incessamment ...

 Le scanner continue son rayonnement, maintenant, à travers la meute des mots, à travers la meute des termes - verbes, adverbes, adjectifs, substantifs ... - qui serviront à bâtir la narration.

 Le disque, lui, désagrège les nuages, il finit par tout incendier, immolant l’espace, le ramenant à sa nudité crue, nette, intrinsèque.

 Ce sont des digues, ce sont des écluses qui s’ouvrent largement, laissant le fracas de leur volume se jeter dans une eau en contrebas, le béton et l’eau produisant alors un son compact répété et sonore ... pendant que l’eau saline, plus loin, ne se déverse en rouleaux décroissants sur la rive, jusqu’à ce que la fine pellicule encore salée ne soit aborbée par le sable ...

 La narration recouvre tous les éléments, demeurant le seul, l’ultime. L’incontournable.

 

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