Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Auteurs invités [Forum] [Contact e-mail]
AUTEURS INVITÉS
Depuis avril 2004,
date de la création
du premier numéro
de la RALM.
Gê Libra
Navigation
[E-mail]
 Article publié le 3 avril 2006.

oOo

 ? Livre-objet, masque suggestif révélateur du corps sujet

ou encore, masques épars, mimant l’effroi, traces de rituels oubliés s’adressant aux esprits ancestraux présents dans cette natura ensevelie, autant que dans ce paysage urbain plus occulte.

 

Nous devinons l’univers comme au travers d’un miroir, et en énigme. (L’Apôtre).

« toute œuvre d’art (...) doit encore avec une patience infinie, depuis les moments de son élaboration, descendre les millénaires, rejoindre s’il le peut l’immémoriale nuit peuplée de morts  » (Jean Genet)

 

La mère en soi, assimilée à cette force tutélaire, archaïque, porte la figure absolue, mais il y a les verres -nous séparant d’elle- qui la déforment infantilement tout en suggérant paradoxalement sa splendeur. L’espace-monstre, la douve, entre Divin et humains, est le lien et le re-frein, mais la vision du monstre n’est pas encore la vision de l’absence originelle (qui elle sera aveuglante) : la dernière vision avant elle, le sang, le pas du franchissement du tain, l’espace où se répète le passage tabou, le 8, le psychopompe éhonté, le black qui farde nos paupières en corpsbeau. Ce que nous montrons, c’est le sas où l’on peut s’éveiller, où l’effroi se mue en émoi, cachant l’axis, totalement irreprésentable (contenu dans les impressions qui décantent après), l’état émerveillé au bout du frisson de rejet épidermique qui parcourt la conscience, l’état bé, avec cette poudre sous la langue, de la chaux peut-être ou des cendres et la marque verticale sur les lèvres closes, mauves ou grises avant l’ouverture et l’oubli. Le recueil se perche chaque fois dans l’abîme d’un os, un os qu’il faut escalader, sans se fendre la gorge et qui maintenant peut trembler, s’émouvoir et transer des lendemains sans les racines du génocide.

 

Ce que j’ai vécu, c’est que l’être m’est apparu comme un éclat inviolable dans les rétentions du corps, l’impression picturale aux confins du peuple cellulaire. L’empreinte noir-brillante d’un diamant dont nos peaux seraient l’hyperbole...adamantine, adamique, une esquisse demeurée près une tension de foudre, glaçante (peut-être il y eut une larme du vide dans le vide). Surexposée à la brûlure du miroitement, qu’elle est à elle-même, cette eau originaire dût se parer de notre degré de surfaces palpables, son bleu...

Ce que j’ai vécu dans les aboiements du viol et du vol, m’a fossilisé et dans l’ombre poussé à franchir les grondements furieux des Erinyes, les volcans insubordonnés de la chair, les puits cloués dans les iris des pendus pour me hisser jusqu’à la pointe insoupçonnable de la foi dans la déraison, le sublime et la momification illuminée qui supplante toute action sans ce noyau dur, intraduisible. Une grotte transpirant des ions, le son sur lequel assoupie l’ellipse traverse les âges dans le bouillonnement sous tes reins d’une source non cartographiée, que l’odorat, seul, traduit L’éclat de lumière à l’état brut, pur, demeure, dedans, tandis que la projection de son verre dans l’éther tend à le vernir, à en stériliser la radiance qui avant ce pans’ fut sans limite de degrés.

 

Cette fossilité de l’éclat en soi j’ai pu l’appeler « l’initiale », l’aleph, un arcane à dompter dans sa circupolarité -et après avoir un peu écrit : « le pore, comme mot singulier masculin féminisé : dixième orifils du corps, sans le h de l’horrible, vers le ouï, l’entente filsille » par don, inespérée, l’impossible à transgresser.

Le terme pore comme l’arrivée d’infini en soi. Îleoeil ne resplendit plus qu’à travers les pores -tous, reliques du même caractère nodal inouï- de l’artiste réellement entré en son travail.

Le passage, poros, comme île renversée vers son point d’O donnant accès à l’intra vers l’inspir, sans l’intervention des H, labrys ou bipène crétois, les doubles haches de Minos, perforatrices, peirein, trans-percer la vive vers le pontos, la mer. Parenthèse, le h, féminisé dans un mimétisme de l’intrusion, fend la honte et le N des flancs emportés vers d’autres naiSsens hybrides, signes tapageurs de temps révolus où les dieux ont meurtri l’aître afin de cosigner l’histoire par le muthos.

 

D’en nous le trou noir d’équilibre, corps éthern’aile de parturiente adoucie par les froissements de cils, sîle neige, l’unique pore noir-brillant tient la matière sans tout ravaler et la seule chose qui l’en empêche doit bien être un mince chorion qui l’oint, un tégument analogue à la fine pellicule entre la coquille et l’œuf. Ou une fibre malléable, apte à tisser les cartilages du crân’Oeuf, une colle de poidson à chaud. Une gaze, et à degrés découpés. Et le D, entre la porte et le sein, l’oreille dans l’oroeil du maudit, mot à mot-dit, plus rien, pousse-hier... Etageant de la formalisation de la surface du cristal à l’atomisation et l’expansion de ces angles dans l’éther intercorps, les espaces du monde, du Corpus, où sans cesse de nouvelles configurations varient. L’artiste est l’ire contre cette formalisation cahohérente de l’espace, sa gestation. (Quel est l’événement originel, et son dessein, son aspiration ? Peut-être un accident émotif de la mer sans hum, infinie précédant la mémoire, sa larme devenue utérus et qu’on appelle la Terre, ou la peau.)

En principe j’aimais l’R et à cet instant courroucé la peau s’est crevée sans savoir ou tu coulais...

 

Enceinte du for de nous, autour de l’empreinte de cette féminité ant/ultérieure, serait donc une fibre-volumen autant placenta que magma. Et au travers de laquelle on pourrait discerner la visagéité / corporéité de l’Alma Principia, la fusion du bleu et de l’espace, où marine Lilith. Lilith et son ombre tatouée de la couleur initiale black, comme un bille ou un phallus érigé jusqu’à la cîme de ses racines, black. Si l’on imagine ce que seraient les instants apocalyptiques de permutations de la Terre et de la peau en espacités intermédiaires sublimes et totales entre verbe et sensible, la Cène de tout l’espace aguerri après le degré du sang bleu jusqu’au-boutisé, le délitement des formes (des glaces) tout autour, juste avant que ne s’abatte le dernier film de miroir voilant la Révélation, ce que l’on verrait à travers lui serait une image ô dieusement déformée par cette ultime nappe qui la ceint, fascinante.

Je m’y perds et retrouve dans l’écorce penchée sur son double gravé en négatif, un organe hurlant cet autre paumé à chaque siècle, un pentacle en orbite autour de son Khi et son souffle enroulé en ma nuque derrière la fougère enterrée sous la nef.

 

On aurait voulu dé-lire ce ruban, les réenrouler pour revoir la mer.

 

L’infinie du plein-fond peut être entendue comme tout ce qui renvoie à la grâce et à la plénitude -Ève matrice dont le passage par notre corps serait la gestation pour qu’ils éclosent de Lilith, mère se transformant en sa fille, princesse bacillaire dans le cocon, en ce dé astre charnel qui attend la mise en toupie furibarde de toutes ses ex-facettes, de tous ses jours, caractère tourbillonnant en puissance. Son prince hip/hop s’est pourfendu dans les ossuaires de l’esclavagisme en tranchant la gorge, en léchant chaque perle d’adam cristallisée sur le sol et qui courait vers le liquide utérin, salé, afin de ne perdre pas, le sens de l’être en se, conque, tordant en corail.

 

Et cette centrité en soi est l’infini même qui baigne la Terre, dans un râle sourd, elle est trait à l’écheveau de complexions si indélimité qu’au télescope elle semble nuit uniforme, étale, sans contour. Pourtant la note tendue vers les abysses du Nil pourfend encore de l’éclat de sa lâme le drap noir d’Isis, lailah, le pelage pulsatif du chat où battent nos tambours séchés.

 

Gynécée de l’encre que quelques-uns peu à peu cartographient néanmoins, égrènent. Tout jour perclus sous cet ongle, cet ergot, mâché par le bec jusqu’à l’aine, dans le roulis de la languélimée le sang noir caillé de l’incube perdue dans la chevelure graminée et irradiée d’hypersistoles. Encore une fois, ce n’est la nudité de cette monade, originallitée que nous prétendons figurer ici mais ce qui peut renvoyer cognitivement à elle avec le plus d’imminence ou décadanse : le point-limite de la traversée des feuillets-tains chrysalides qui l’oignent, un stade culminant dans la défaite de la texture et la maille des lacis de lavis, de cette sorte de pan d’aulx plié. Lavis de liber-T, frair.

Sur le front de son NON tatoué dans le dessein d’une vulve cyclopéhaine, elle se peigne des nœuds qu’il faut tenter de renvoyer à cette défaite des tissus pour renouer avec le bleu.

Étrange réalisation que celle de réaliser que c’est depuis une note d’orgue en soi, au for du corps, de la vie, de toute la bio qu’on porte, qu’a travers mille facettes kharn, la lumière se ralentirait et se cristalliserait pour se combiner en métaphorisation concrète, l’espace de Chronos -son et texture ; monde (le monde est un stade analogue). En perdant de cette vitesse, rock de diastoles martelées sous la paupière, je me fenêtre avec les griffes plantées aux parois pour réfréner le train qui traverse la colonne sur la pierre.

 

Porté par l’harmonie qui est son essence, le monde est cette miraculeuse mosaïque, une représentation lustrée, la métaphore du message de la citadelle d’ivoire intérieure (cité de lire/voir). Dont ensuite l’un des protagonistes -l’artiste (celui qu’une faille dans le vécu a rappelé à notre faille primordiale)- devra voir et lire dans son chemin orphéo-prométhéen ...et faire vivre aux yeux du simulacre jusqu’à ce que celui-ci soit confondu et se défasse dans la même vie, hors du donjon du phare axial du corps (sis quelque part vers la rate), dans l’équilibre des plateaux de Libra (la balance), microcosme et dimension médium, vers le monde comme reflet total de l’éclat de plénitude.

 

Instantanés de l’ultime stade de l’opération alchimique.

 

Déroulement é®métique du démon (« démon : alambique » (® entrailles)) converti aux encres qu’en principe il retient et naturalise sang dans le gel. (« la matière comme vitesse ralentie »). Le dam se double (de) lui-même. Mon daimon se love en mon autre, le sien en moi-même, tétramorphisme.

 

Des fois, beaucoup de fois au moment de l’expérience de renaître, il n’y avait plus de frontière entre l’arrivée d’espaces, d’astéroïdes et d’engins en fleuves d’hirondelles, il n’ y avait plus la page enroulée sur l’œuf du cosmos nanocentrique, on était son page, ma peau un filet de pores dont le lithique restant partait en sons et eux-mêmes en accords euxotiques comme les tourbillons filants au-dessus des marais. Ruban de nuit ininterrompu naissant en négatifs comme les feuilles d’automne sur l’herbier ou les photos de soi aux premières années (dont on ne se souvient pas) sur l’album. Il n’y avait plus que le dé en pièce intangible -serpent- de l’échiquier et qui y signait, inaugurait, oblitérait des frontières comme les milles nuances d’un sourire de molécules dans l’infinime contraction de commissures dont seules les portes d’Hadès, du Pi (TT, clés de calculs coloniaux de la circonférence), seraient les lèvres, la lumière du Pays par le chas, la termination.

 

Quand il n’y a plus de peau, plus de conscience : le limes du Mnémosyne, l’humanidité stèlaire, la mémoire sauve et haret. Les branches de l’étoile nodale irradiant la vie : elles furent ma main, mes doigts. Dans la dernière distance (ou le dernier délai, ou la dernière « dilution avant le S O I ») avant l’être, avant l’œil du simoun réaliste de la création, ce bout de la nuit où les rayons lunaires vont incendier l’horizon en mourant : cette intermatières est la mort. Myriade de diapositives et de phosphènes où en un clin d’œil on revoit dans une cinétique chaotique tous les moments de sa vie avec la délivrance. Farenheit 450 où les papillons attirés par le filament brûlent dans un crissement inhumain et majestueux. Paysage-fraction du retour à la cendre, du vimaire, lie des négatifs en cernes viscéraux juste avant le Phénix de leur valeur absolue, laquelle déjà transpire le re-jeu de ce creusement autodafé. Pan déjà à nouveau pluriel et reliés par un sens de lecture redéfini, sublimation de la fin du déroulement de lecture des strates du corps dans le carnage aux rives de l’Athanor génésiaque dans le très-bas, dans l’espèce humaine au for.

 

À la première touche de nuit -et point final- de la lettrine et de ses enluminures de légendes, à la fin des décimales du Pi, des infinitésimales internes successives après la virgule que constitue la peau.

 

Il y a ce stade de dérégénérescence et d’égrégores où inscription du centre et pores de la peau s’encastrent sans plus de pages de chair, où tout le dragon entraillair a été converti en foudre d’univers. Nous étions tamis. Derme de verre confondant le diaphragme secret, construisant des reflets de ce palais de verre devant nous en lits incontenables, déraisonnables, divers. Abandonnée sur l’IL, une cote traîtresse à téter, à sucer, tell’Ariane vouée à d’autres peaux cibles entre poisson et chenille, la main tisseuse s’est laissée migrée sur un lit de mousse arrosé d’hydromâle, lait de melissa, d’enlumineuse de marges. Et c’était faire de la faille intangible un fond pour rebondir, et c’était nécessaire, parce que le pas d’après c’eût été la disparition, le plongeon, cadere, chuter à chaque infinitésimale dans le fleuve de l’encre coagulé, face à cette Ev’ a-vide, vouée à ne plus tomber dans le sang qui recouvre son sang. Ces fenêtres mouvantes en seuils étagés ou en grappes avinées, cheoxtiques. Ces transpositions dans la temporalité chrono/chromatique de l’ame de cristal que nous avons tractées de nos alliances plongées, appellent l’œil à subsumer l’indicible dont elles sont-tissus. Tous les caractères incréés dans l’abstraction infinie qui dort en phréatique, sous la pensée, par-devers soi où la forme des noms démesurés des mythes ont été taillés au fer chaud sur le parchemin de nos texturêtres jusqu’à un certain degré d’happ’sens. Entre l’être et l’ange il y a l’étrange. 

 

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -