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8/9 - Chaperon-rouge a frappé et on lui a ouvert
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 Article publié le 19 avril 2015.

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Chaperon-rouge a frappé et on lui a ouvert

Chacun des lecteurs a ouvert à Chaperon. La bobinette a donc cherré et la fillette a pénétré dans la chambre (de Mère-grand ?) Occupée en effet par le choix du lecteur.

Dans la chambre

Un grand lit ou est-ce une table ? Chaperon-rouge hésite avec une petite fleur dans la gorge. Une petite fleur irritante et cependant plus veloutée qu’un doigt de gingembre. Ce qui est attablé devant la blancheur étalée, a deux bras d’un beau gabarit tout bronzé, avec un fort potentiel d’embrassements câlins, vu la pilosité généreuse du torse, propre à évoquer la soie et la route de tous appétits confondus.

— Je vous apporte, commence Chaperon-rouge.

— Ok, répond une voix mordante au fond de l’alcôve, approche peau de beurre et ton galetas de cotillon froissé, amène ta fraise mon appétissante.

— J’ai drôlement galéré pour venir vous livrer ces quelques attributs appétissants, mon cul comme dirait Jean-Loup ce malappris.

— J’aime les malappris et donc les malapprises dans leurs galetas à la fraise et au beurre approche nom de nom.

— Le mien est Chaperon, et rouge est mon trognon, maman le trouve bien trognon mon bonneton. C’est pourquoi elle m’a dit de le coiffer pour vous à travers bois et champs et me voici en ville arrivée pour vous apporter.

— Viens me baiser plutôt me montrer ton trognon mon petit.

— Mais que tout est chez vous plus grand que sous mes nippes.

— Approche petit loup , amène le petit vélo de tes hanches, la bicyclette de tes cannes, qui ont des genoux comme sur une plage les galets polis par le flux et reflux que je sais imiter, amène tes recoins à taupe que veux-tu, mon Jean-Loup Jean-Lunée ma coiffée rouge sang.

— Je suis Chaperon-rouge et suis tout à coté de vous de vos grands bras de vos gros mots mal coiffés, de l’écume de vos dents si proches si serrées si grands seins comme des.

— Comme tout, comme tout ma biche, mon escargot, ma citrouille, ma farce, comme grand pan à lécher et à sucer à l’os et dans tous les recoins, devant derrière tout est bon cochon qui s’en dédit, ma petite fillette à sa grand mée mes seins ont besoin mes lèvres qui béent mes flageolants engins les pots de mes confiteor, viens t’en remplir et cheviller ma bobinette à la ficelle, là où salés nous sommes ma beauté, ma bauge à sanglier, ma laie, mon groin farci, à chair cloitrée et décloitrée je flue et je reflue.

— Je bon je oui je viens je mâche, suis Jean-Louve ses boyaux crevés en beauté, sanglier de la selle en cuir assaisonné de sacrement léché. Que vous avez de grands pilous de grandes soies de grands de gros de bien fournis, je dresse au bas je chevillette un os on dirait à lécher, à m’entrer dans ce pot de peur, de sa grandeur son appétit féroce de mes lippes nippes de vieille Mère-grand et tu l’as dit bouffi j’engraisse avec le temps que dis-je ? Je suis moi un autre. Une brebis un jour m’a fait sa lèche sous les nippes fait sa lippe comme vous Jean Louvre de mon.

— Oui

— De ma

— Ok

— Saucée

— Oui, oui mes dents sont, et mes joues sont ma hache, pour mieux, sont pour mieux te et moi, et hacher la parole, les yeux, la carcasse, les pneus de tes roues superbes, tes genoux empoissés par la sève du pin où j’opine à te bûcheronner la forêt primitive, te lécher la selle Bibi Fricotis, te fais dire : que vous avez donc de grands machins mouillés de grandes espérances de me fourailler pour monter aux étoiles les gagner menues, restaurer ciel en moi, en nous, moi Mère-grand, rasée de frais tout dans l’évier pubis des joues, menton et tout pour mieux pour être, et ta maman a dit vas-y, va voir le grand-la-grande et cuisinier, qui outre ta peau ton pot, ta foufounette chevillée à sang, moi pour t’embobiner à fouette que veux-tu la grande forêt vierge qui sent le lapin, la bauge et la sarriette, le saris salin, le salamis requin, le vélo bicyclette, Pied-Pied à l’air de rien, Jean Loutre et lutrin. Viens que je touille encore ce brouet ce thym où pissent des lapins territoriaux en rut qui prient le civet futur que l’on sent là où stagnent tes genoux.

— Je suis vos deux pédales, mère-grand, mère hache, avec votre grand manche en bois de flute à bec, votre brouet qui sent le bois dont on les fait. Je cuis entre l’écorce et le c&#339 ;ur du serpent qui est du serpolet, que fourche notre langue, vos cuisants propos pour me manger tout cru et toute en crue. Partout du lard et du cochon. Le manche avec la lame cuisinée au beurre en peau, et pédalez moi donc et rasez moi la selle veloutée mouillée de tant attendre d’être toute crue hachée, menue sanglée dans le long lait jailli de vos tribulations et vos tabulations, mon loupiau, ma Mémé.

On ne sait plus qui parle ou plutôt qui se tait qui bafouille qui mâche : Mergrant, Mère-grand, Jean-Loup, le sanglier, le bucheron, Pied-Pied, le loup et chaperon qui ronge son frein, chevillette tirée, bobine bien en chair.

— Vous mélangez les choses dit Chaperon rouge.

— Vous pouvez parler dit l’autre, quel babil.

Entre le bucheron en lice, avec sa grande hache toute reluisante et son gros manche en bois tout rougeoyant, qui pénètre dans le chaperon de Mergrant bien rasé pour être une mère-grand vraisemblable, un Jean-Loup, un Pied-Pied bicycliste et vélocipédiste, et met le sanglier que vous avez si grand dans la maman qui met la main dans la farine et le beurre dans le galetas de sa jeunesse, dont elle tire le cordon bleu, qui fait sa chair si tendre, et s’est rasé la hache pour cueillir le manche, en murmurant : que grand vous avez ça et ça, que je l’aurais pas cru si bien dans mon gosier, ce grand Louvre des mots, ce grand conte si vieux si plein de ces : que vous avez de grandes dents, de grands yeux, de grands bras, de grands pour en découdre, et mijoter cette peau de beurre dans ce pot-demeure-de-mots, ce galetas de mettre les petits chaperons dans les grands, bien sûr inversement, et faire des enfants de ceux qui le liront au dessus de l’évier où les mots pilepoil sont couchés.

 

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