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Article publié le 26 avril 2015. oOo Le matin, au lieu d’enlever mes bottines, je me lève. Je fais comme tout le monde. Et je refais jusqu’au soir. Et le soir, je me couche au lieu de mettre mes bottines. Qu’est-il arrivé à mes bottines ? Si ceci était l’histoire de mes bottines, je l’écrirais. Or, je n’écris que pour dire. Je ne raconte jamais. Je dis. Et pour que ce que je dis soit beau, je le chante. Et pour que ce ne soit pas trop difficile, je fais simple. S’il m’arrivait un jour de raconter l’histoire de mes bottines, voilà ce que je dirai : Ne les ayant pas chaussées le soir, je ne peux les enlever le matin. Et entre temps, je rêve. Je n’aurais rien d’autre à dire. Je ne pense pas que ce serait aussi facile que d’écrire une poésie pas trop difficile à écrire, un peu comme on écrit n’importe quoi pourvu que ce soit écrit. Mon histoire de bottines n’est pas si simple. Je ne dors pas avec, certes, mais je rêve. Et quoi qu’en pensent les gens simples, ceux qui simplifient comme ceux qui compliquent, le rêve n’est pas à la portée de tout le monde. La plupart des gens ne rêvent pas ; ils inventent. Or, et c’est là qu’interviennent mes bottines, les gens qui inventent sont souvent des mystificateurs. Ils inventent donc rarement et je dois en tenir compte si je prévois de chausser un jour mes bottines le soir venu. Voilà toute mon aventure. C’est fini. |
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