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FM comme Freddie Mercury
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 Article publié le 3 mai 2015.

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Les gradins, le stade, l’enceinte …
 Et le « beat » qui résonne dans les baffles.

 - Mon père … qu’est-ce donc ?
 - Mais … une messe, mon fils.
 - Une messe ?
 - Oui, une messe.

 Sur la scène, le geste s’associe à la parole ou plutôt à la voix, sur la scène, les vêtements ou apparats se succèdent les uns aux autres tandis que la sudation envahit le front, pour gagner les tempes, les joues … la nuque. Pour gagner, en une pellicule invisible, tout le corps ...
 L’organe principal, lui, module sans cesse, change de rythme, le conduit vers une mélodie inattendue. Le socle, derrière, le socle musical à plusieurs têtes donne et maintient la mesure, le « beat » .
 Celui-ci, maintenant, est repris par la masse qui devient un, oui, un individu. La voix scénique et ses séquences sont reprises par les milliers – cinquante ? soixante ? quatre vingts ? quatre vingt dix mille ? - de cordes vocales dont la précision et la puissance, et surtout la conjonction les transforment en choeur, oui, en cours de chant improvisé et réussi.
 Le classique s’invite dans le rock. Le baroque, aussi. Une voix haute, puissante, en entraîne d’autres à l’intérieur d’un dédale mélodique où fantaisie et noblesse, où facétie et majesté se côtoient allègrement, se côtoient harmonieusement.
 Face au micro, face à la caméra, le corps fin et plastique demeure la même énigme. Les bras sont croisés et les jambes comme soumises à une statique artificielle, tant leur dynamisme, tant leur tonicité ne demande qu’à se matérialiser. Le ton est posé, tout comme la clarté du regard.
 Meursault est seul, absolument seul devant le micro qui accueille des décharges vocales s’apparentant à des couteaux, des rayons de lumière, ou la vitesse de la lumière, même …
 Au-dessus de la masse humaine, il y a le béton, au-dessus du béton, s’étend le ciel, puis, plus loin, des fleuves et des océans ...
 La lande …
 Meursault marche dans le monde, il chante dans l’espace-temps qu’il traverse.
 Les plages musicales sont variables, une grève courte suivant une longue, très longue plage riche de plusieurs tempos, de multiples cascades et de nombreux échos. Nombreux …
 Pas le temps, véritablement, de s’attarder, l’explosion contrôlée ou maîtrisée revient de plus belle, avec la basse qui assure le « beat » , un « beat » itératif, lancinant, un beat obsessionnel, éternel, à l’intérieur duquel le métal des cordes fait couler son or et son argent, tandis que la voix scande, reprend …
 Plus que jamais l’énigme s’exhibe, transformant l’enceinte en messe laïque, esthétique. Transcendantale.
 Le défilé du corps revêtu d’une tenue blanche martiale passe en revue les communiants, sans jamais se lasser.
 Car le spectacle continue, Sir Freddie. Oui, il continue …

 

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