Parfois on renverse une chaise sur la table comme un bol à ras bord. D’anciens chemins suspendus se répandent et forment un pont. On traverse ce pont qui file comme un bas et se couvre d’une peau rapide et subreptice. Il reste l’accoudoir de l’air chargé de feuilles prises dans ce grog de siège renversé qui retient un corps silencieux. Des coudes se froissent dans un œil à pic où la nuit est incluse heurtée à sa lessive. La chaise et ses coudes s’épandent étales où le monde s’affouille. Le bol se liquéfie et table sur l’affalement bègue où la voix émaciée fissure son barrage et tombe comme un arbre qui se lignifie dans le punch de ses feuilles. 

…aux tables et aux chaises aussi affables que des insectes

Tomas Tranströmer