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Article publié le 19 juillet 2015. oOo Ma muse est très lointaine et cependant si proche de ce cendrier qui se vide sans s’être rempli
elle est fauve et peut-être griffue comme un lynx ou ferlée comme un bateau-lavoir qui prend l’eau
ma muse qui bien sûr n’existe pas me dit de prendre garde à ne pas croire à sa légende
car je suis la légende dont elle se pare en fouillant dans le dépotoir de mon théâtre
ne gardant de cette occasion musicale-pensée qu’une flûte et des doigts volés à ma main droite
et dont elle joue en nageuse de trous ignorant haut et bas vide et plein profondeur
et la suivre à la trace est de laisser la mienne être le pélican de sa mythologie
Mon cher pouce roti comme une cuisse d’oie
Jules Laforgue |
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