|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 1er octobre 2015. oOo Le mouvement historique de l’Occident paraît dissous. Pas un seul domaine, actuellement, n’échappe au doute, non pas celui de René Descartes qui nous apprend encore à être souple avant d’affirmer, à laisser une fenêtre ouverte, mais à un questionnement si profond qu’il en devient constant. Obsessionnel. La politique, l’économie, les arts et les sciences, la vie privée ... tout est sujet à discussion, sans que l’on avance véritablement. Sans que l’on parvienne à se projeter. Se projeter comme ... Prométhée. Il faut dire que le Vieux continent a connu un certain nombre de guerres qui ont parfois décimé les peuples en conflit, avant que quelques groupes, lassés de la situation, n’aillent agrandir l’Occident en créant les Etats-Unis d’Amérique. Modifiant ainsi le cycle synonyme de moteur de l’Histoire, je veux parler du couple mutation/destruction, typiquement occidental, pour se le réapproprier différemment, donnant davantage de liberté à la première entité. Conflits antiques, conflits féodaux, conflits royaux, conflits nationaux ... l’Europe se forme et se détruit, modifie son visage, et reprend sa mue. Dans le même temps, elle répand une grande lassitude qui se ressent aujourd’hui, dans la plupart des pays, des têtes, des esprits. Ce sont plus de deux mille ans d’Histoire - une goutte d’eau dans l’océan du temps - qui ont forgé ces territoires parfois antagonistes, parfois coopératifs, parfois ... indifférents, qui se retrouvent face à leur propre miroir, observant leur propre figure, celle de Prométhée enchaîné, dont le foie, s’il repousse encore, s’il repousse toujours, est absorbé plus que jamais par le rapace, tandis que la tête du mythe regarde fixement vers les cieux. Et si l’on se penchait sur ce que vous avez fait, Prométhée ? Pour voir ou entrevoir, peut-être, vos projets ? |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |