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Article publié le 2 novembre 2015. oOo La figure humaine du mythe est sans doute plus enchaînée que jamais. Alors que le volatile, lui, continue de manger son foie en toute liberté. Si le foie continue de repousser, il le fait au sein d’un espace étendu, très étendu, au sein d’une géographie qui ne cesse de s’agrandir. Un quart de rotation à gauche, un quart de rotation à droite ... ce sont les rares mouvements autorisés qui permettent à la tête de Prométhée de se conformer à la nudité de l’horizon, à la nudité de l’espace-temps, autrefois si plein. Pour le retrouver, il suffit de fermer les yeux et de laisser les souvenirs revenir, de sentir la présence des événements au coeur même du métabolisme. Et le fracas de l’Histoire résonne à nouveau, les assemblées se disloquent, les champs de bataille sont labourés, la terre est durement travaillée - avant que la mécanisation ne facilite la tâche - , les partitions s’écrivent, les inventions se succèdent, les généraux se confondent avec les écrivains, les livres circulent, les polémiques enflent - jusqu’à la disparition du duel - , les diplomaties s’activent, les stratégies se modifient ... et l’individualisme s’érige, telle une évidente modernité qui s’affirme ... et qui perdure. Prométhée l’individu... Les yeux grands ouverts, maintenant, absorbent eux aussi la kyrielle de noms propres qui émergent de la mémoire de l’homme moderne. C’est la galaxie Europe qui défile sous ses yeux : Ulysse La déambulation de Socrate est loin, semble-t-il, depuis l’apparition des forums numériques. Qu’en pensez-vous, Prométhée ? |
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