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Article publié le 12 octobre 2015. oOo Des visages fossoyés par les écrans circulent dans la rue à la couleur des murs. On entend les cartons de la peur s’abattre sur les portes. C’est une partie engagée dans la vie qui en réalité n’existe pas. Ce ne sont que des têtes et des épaules qui se replient et le brouillard dessus. Des affiches qui vendent la vie à crédit se décollent reniant les murs et l’à pieds joints des flaques. Un appareil qui fixe le regard est aussi mort que l’angle buté du trottoir et qui pourtant fait front. La pluie est carnaval sur une place vide où l’ombre est attachée par un bolduc du jour. C’est mon anniversaire et donc je suis en vie. Je mets des soutiens-gorge à cette pluie qui vit de toute sa vraie pluie et du fond de sa forme. Le président du jour est le pissat d’un chien. Je lui donne ma voix.
Il n’y a plus qu’une petite virgule qui a de la force.
Charles-Albert Cingria |
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