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Article publié le 12 octobre 2015. oOo Des portillons fleurissent dans la chambre et les appuis des murs qui papillonnent. Toute une rame possible à noircir de petits instants morts. Le lit monté en graine secoue ses lingères. J’écris les paroles qui n’attendent rien et qui tombent comme des mots. Comme on regarde le soleil qui met son œil de Scythe à la fenêtre et lèche l’escargot de la langue en gésine. Une micro naissance perle sous les doigts dont les filets empoissent la blanche araignée rondouillarde du temps. Hier un film sanglant aujourd’hui ce qu’on aime l’air au bord des livres. Moi-même étagère de ces moi qui tournent autour du front un peu vers les oreilles les tiroirs du son à coté de l’évier où goutte un écriteau. Quelque bouquet en vrac de poussière se pose un peu là comme on dit quand l’obèse infini se radine. Comme une hirondelle fait une hirondelle ici et maintenant. Emily et son géranium sans coloris accrochent le panier d’un balcon intérieur où tout incline à être au spectacle des yeux. Assis à la croisée se chantonne la ligne qui lie tête et ongle et flaire son printemps sur la terre et ses quatre pieds d’Anaximène où l’on pose les coudes.
Et les fleurs ranimées, qui flottent dans la glace, sortent des coins obscurs.
Pierre Reverdy |
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