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Seule la marchande de bonbons est au courant
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 Article publié le 6 décembre 2015.

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On n’a jamais eu grand-chose. On n’a pas crevé de faim non plus. Et l’hiver, on avait de quoi se chauffer. On a vécu les uns sur les autres. La mère est devenue un tonneau. Et le père a fini par être malade à force de se priver. Il était maigre comme un clou. Moi, ça me faisait honte, mais je ne sais pas pour mes frères. On n’a pas eu de sœur.

J’étais seul. Je ne me souviens pas d’avoir rencontré quelqu’un. Comme j’étais le plus jeune, j’ai vu mes frères quitter la maison et ne plus revenir. Le père est mort dans son lit, un matin. On s’est retrouvé seul la mère et moi. Elle ne voulait pas que je la quitte. Alors je suis resté.

Les entresols, c’est bas de plafond. J’y vivais plié. Un chouette entraînement à la vie sociale qui m’occupait douze heures par jour. Je n’avais pas à aller loin pour travailler. Le restaurant occupait le rez-de-chaussée et le premier étage. Entre ces deux niveaux de mon activité nourricière, notre appartement était accessible par une unique porte taillée dans le mur parabolique de l’escalier. On avait aussi une fenêtre sur la cour, étroit patio sans lumière à cause de la crasse séculaire qui s’était accumulée sur sa toiture d’acier et de verre.

 J’ai dit douze heures. Je pouvais donc disposer de deux de ces heures. Ce qui me laissait le temps de dormir et surtout de visiter le monde circulaire où je vis. Je me nourrissais pendant les heures de travail, à la sauvette. Je bouffais tellement que j’étais obèse. Et toujours couvert de sueur. J’avais le cheveu gras et l’œil larmoyant. Et je faisais mes besoins naturels dans les chiottes publiques.

Les douze heures restantes étaient consacrées au sommeil, à la télé et à mes activités créatrices. Je voulais devenir écrivain, mais seule la poésie m’acceptait dans son sein grassouillet. Chaque fois que je commençais une bonne histoire, elle se transformait en poésie dès la deuxième ligne. Des fois, je me demandais si j’avais quelque chose à dire. Et je cherchais des rythmes où je n’avais aucune chance d’en trouver. Ce lyrisme de pacotille me rendait amer. Je ne me relisais pas. Je devenais rageur. Pas encore furieux, mais disposé à en découdre avec la réalité, fût-elle peuplée d’hommes.

J’ignorais, vu mon jeune âge et mon expérience approximative, s’il était possible d’exister sans amour et sans haine. Je voulais demeurer neutre en toutes matières à discussion. Seule les filles échappaient à cette perspective, mais je n’y touchais pas. Je ne les approchais pas non plus. L’érection n’avait pas d’autre sens que ce qu’elle procure de plaisir momentanément final. J’allais voir les rues où vivent les riches.

Ils m’ont toujours fasciné. Leurs maisons s’alignent face à la mer dont elles sont séparées par un boulevard piétonnier planté d’arbres exotiques avec, de loin en loin, une terrasse d’ombre et de silence. Je ne m’y assois jamais. Je ralentis quand je passe devant et quelquefois je salue une connaissance, client du restaurant. Voilà comment je connais les gens. Et je prétends écrire leurs histoires.

Personne ne peut empêcher un pauvre de contempler les étoiles ou de respirer le bon air de la mer. Personne n’y songe. Mais pour ce qui est de ces objets qui distinguent le riche du pauvre, je n’avais pas d’autre choix que d’en rêver ou de ne pas y penser, ce qui est un peu la même chose, sauf que ça ne se passe pas au même moment de la journée. Mais est-ce que je m’intéressais aux pauvres de mon espèce ? Pas du tout. Leurs histoires me fatiguaient. Je ne les fréquentais pas. Je sentais que je pouvais les haïr et je savais que jamais je ne les aimerais.

Je n’aime pas les riches non plus. Je les envie, voilà tout. Mais pour atteindre leur hauteur, est-il d’autres possibilités que de les voler ou les égaler ? Je répondais par mon désir de parvenir à en écrire quelque chose de payant tant sur le plan littéraire que pécuniaire. Cette fièvre m’occupait quand je ne l’étais pas par les tâches auxquelles je me soumettais pour ramener de quoi vivre à la maison. Non, ce n’étais pas une soif. J’ai bien dit : fièvre. Je brûlais de désir. Toute mon énergie, mon attente, mon impatience étaient consacrées à ce seul désir. La place dédiée aux plaisirs glandulaires ne laissait pas de trace dans mes écrits, sauf pour ponctuer ironiquement l’échec et l’angoisse qui en découlait.

Avec les années, j’étais devenu un tas de graisse essoufflée et puante. Je m’habillais d’un T-shirt et d’un short. Mes tongs étaient perpétuellement humides et sentaient la fromagerie. Je ne soignais même pas mes cheveux. Et pour couronner ce trouble regard sur moi-même, je portais d’épaisses lunettes à montures noires. On ne m’a jamais vu autrement. Et on me plaisantait. S’ils avaient su que j’écrivais et qu’ils ne faisaient pas l’objet de ma créativité, ils auraient poussé la gentille raillerie dans les marges obscures de la moquerie et de la cruauté. Mais ils ne savaient rien. Je n’étais pour eux qu’un phénomène marginal. Un objet significatif de leurs marges.

Chaque soir, avant que le soleil se couche, je posais ma graisse sur le parapet, tournant le dos à la mer pour observer ceux qui avaient la chance de consommer des boissons capiteuses et d’entretenir des conversations aussi oiseuses qu’utiles. La lumière rasante, jaune et rouge, venait de ma droite. Et tout le côté gauche était plongé dans une étrange obscurité. J’y distinguais à peine la terrasse pourtant illuminée du restaurant où je travaillais encore malgré le ralentissement que m’imposait l’obésité. Je voyais les jambes nues des femmes, leurs bras noirs de soleil et je sentais leur odeur de fleurs et de fruits destinée à cacher la pestilence de leurs humeurs intimes. Je ne m’approchais pas pour écouter ces conversations. Je les imaginais. J’établissais en silence le parallèle entre cette réalité visuelle et les fictions de la télévision. C’était ma gageure. Capter le sens de ce confort. Évaluer mes chances d’en jouir moi-même un jour. Il n’y avait rien de physique dans cette attente vigilante. C’était mon esprit qui vaticinait mais, comme je l’ai dit, la poésie, cet ersatz de génie, m’imposait ses rythmes et ses pâmoisons et j’achevais mon voyage dans la plus grande confusion.

Il est toujours écrit que la solitude a une fin. On en meurt ou elle est interrompu, momentanément ou définitivement. C’est comme ça que Jonas est entré dans mon existence. Il écrivait lui aussi des poèmes parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Cette fatalité nous réunit un jour de pluie. Les touristes n’avaient pas fui les terrasses. On s’y bousculait. La plage était déserte, le sable sautillant sous les impacts des gouttes de pluie. Et le vent, chaud et léger, balayait la promenade où des jambes nues couraient encore à la recherche d’un abri. Jonas et moi étions entrés ensemble sous le porche d’une villa en construction. Il avait tout de suite été envahi par l’odeur du ciment. Comme moi. Une fille en culotte courte renonça à habiter avec nous et s’enfuit dans l’opacité grandissante de la rue. Puis plus personne ne nous dérangea. La pluie prit des airs rageurs. Le ciel grondait.

*

 Nous nous revîmes le lendemain sous un ciel parfaitement bleu. Nous nous étions séparés sous la pluie, car nous avions tous deux des obligations. J’avais entendu longtemps ses pas lourds et lents sur la chaussée trempée. J’y avais pensé toute la nuit. Étais-je en attente d’une rencontre ? Je n’avais jamais rien écrit sur le sujet. Au contraire, je me gargarisais de solitude. Et ce matin-là, tandis que le soleil se préparait à rôtir la viande du tourisme, nous passâmes dans la même rue. L’un la descendait, l’autre remontait. Je n’avais pas encore renoué avec mes obligations professionnelles. J’avais une bonne heure devant moi, le temps que la vaisselle s’accumule suffisamment pour imposer sa crasse à l’esprit d’ordre et de propreté qui animait notre chef.

Après nous être chaleureusement salués, nous entrâmes chez le marchand de bonbons. Ces odeurs parfaitement artificielles, mais tellement vraies, nous enivrèrent dans le même discours flatteur des mérites du sucre. Nous fîmes le plein pour la journée. Je consultai alors ma montre. Il s’en inquiéta. N’étais-je donc pas un vacancier comme lui ?

Non, j’étais un autochtone et je travaillais pour gagner ma vie. Il grimaça, avouant qu’il n’avait jamais travaillé, sauf pour se cultiver, ce qui n’est pas un vrai travail comme celui des travailleurs. Mais qu’était-ce donc si c’était un faux travail ? Il rit. Il était plus gros que moi. Et ses poèmes, que je n’avais pas encore lus, étaient plus longs et plus copieux. Forcément, il s’était cultivé aux meilleures sources. Papa et Maman avaient les moyens. Je lui appris en minaudant que j’étais orphelin de père et que je nourrissais ma mère, mes frères ayant disparu à l’horizon les uns après les autres. Qui sait ce qu’il y a après l’horizon si l’on ne voyage pas aussi ? Nous poétisions, avalant nos bonbons après en avoir tiré tout le jus. Ses lèvres étaient rouge fraise. Les miennes, supposais-je, devaient pencher pour le bleu de la guimauve dont je m’empiffrais plus que d’habitude.

Nous descendîmes, ce qui veut dire que nous allions vers la plage et les installations touristiques. Il habitait dans le haut de la station, où chaque été éclosent les villas toutes plus fleuries les unes que les autres. L’hiver, on ne les compte plus. Elles peuplent les hauteurs comme la roche les consolide. Je précisai alors que j’étais en retard et que j’allai me faire enguirlander avec une pénalité à l’appui des reproches qui ne cesseront de m’être adressés jusqu’à la fin de la journée. Jonas ignorait qu’on pouvait consacrer tant de temps à gagner de quoi échapper à la misère. C’était la définition exacte de la pauvreté. Il ne la connaissait pas. On a beau être cultivé, on n’en est pas moins sujet à perdre son temps que celui qui, comme moi, au lieu de se cultiver, s’entraîne en athlète à développer sa connaissance de l’outil littéraire. Je le laissai.

Je le retrouvai comme prévu devant la terrasse que j’avais l’habitude d’observer comme prémices de mes fiévreuses analyses. Justement, ses parents y déjeunaient. Il s’anima pour se faire remarquer, ce qui ne manqua pas d’arriver. Ils agitèrent leurs mains sans cesser de mâcher. Je demandais alors à Jonas ce qu’ils consommaient. C’était important pour mon expérience narrative. Cette fois, j’irai, j’en étais persuadé, plus loin que la deuxième ligne avant de sombrer inévitablement dans la poésie. Il ne savait pas.

Il fallait donc s’approcher, ce que nous fîmes. Mes jambes tremblaient. C’était la première fois que je pénétrais dans cet espace réservé aux plus chanceux. Nous atteignîmes la table où les deux parents étaient accoudés, ayant interrompu leurs ingurgitations dans l’attente de savoir ce que leur fils exigeait d’eux. Mais quand il leur expliqua que, pour des raisons purement littéraires, il s’agissait de moi et de mes prétentions au prix Nobel, au lieu de rire goulument, ils devinrent très sérieux et m’invitèrent même à m’asseoir pour observer de plus près l’alimentation qu’ils avaient le loisir de consommer sans se soucier d’en laisser pour la poubelle. Cependant, on ne m’invita pas à y goûter. Madame tritura son saumon d’un air dégoûté. Monsieur avala deux verres en claquant la langue. Et Jonas prit le chemin d’un distributeur de sucreries augmentées. Il revint presque aussitôt les bras chargés et, posé contre moi, se mit au travail de la manducation sans se préoccuper de ma propre faim. Pour le coup, j’étais bien renseigné.

Écrivis-je ce soir-là plus de deux lignes avant de m’adonner au lyrisme de l’angoisse ? Je ne m’en souviens plus. Je devrais, je le reconnais, mais quelque chose s’est passé depuis, qui explique ce trou de mémoire aussi peu crédible qu’authentique.

*

Les vacances prirent fin. Le touriste se fit rare. Jonas disparut sans laisser d’adresse. Et Maman mourut. J’étais seul, épais, fiévreux, abandonné. Je me mis au chômage.

Bien sûr j’eus recours aux aides que la société, magnanime, consent au désœuvré. Le temps devint clément. La mer s’attrista lentement. Je passais beaucoup de temps à la fenêtre. Le patio était désert. On me confia l’entretien des poubelles. Je les sortais dans la soirée et le matin, ô miracle, elles étaient vides. Il ne me restait plus qu’à les asperger d’eau savonneuse. Je doute qu’on me vit jamais à l’ouvrage. Ces immeubles de vacances, une fois désertés, ne racontent plus rien. Et c’était ce qui m’arrivait. Ma plume était suspendue et le temps passait, promettant un autre été. Mais pouvais-je raisonnablement me nourrir de cet espoir. Je revis le portail de la haute maison où Jonas avait passé l’été. Le jardin était entretenu. Les feuilles s’accumulaient sur le trottoir.

Il ne m’était pas difficile de m’imaginer ces lieux sans ma présence. Je ne servais plus à rien. Les poubelles ne se remplissaient que des déchets produits par les habitants des entresols. Or, je leur avais confisqué mon emploi. Et mon propre appartement, si on peut appeler ça comme ça, ne resterait pas longtemps vacant. Nous sommes les occupants rampants de ce monde festif.

Partir. Disparaître. Abandonner tout espoir narratif. Laisser la poésie, cette dévoreuse d’intérieurs, envahir ma solitude. Ou perdre mon temps en promenades, attentes, griffonnages, épuisements. J’y pensais. Il est vrai que l’endroit s’anime un peu au moment des fêtes de fin d’année. Le restaurant rouvre pour une petite dizaine de jours. On accroche les guirlandes, on suspend les lampions, les vitres se cristallisent pour singer l’hiver des pays où nos touristes sont en train de se remplumer après les folies tempérées de l’été. C’est à ce moment que j’ai reçu une lettre de Jonas. Il était sur le point de mourir.

La lettre était accompagnée d’un paquet soigneusement ficelé qui arriva deux jours plus tard. Il contenait tout ce que Jonas savait de la poésie. Rien sur la narration du monde réel. Il s’était enfoncé dans les vers comme le voyageur égaré dans les sables mouvants de l’inconnu forcément dangereux. Je ne répondis pas. Il devait être mort quand l’été arriva. Ses parents ne me reconnurent pas. Je ne les ai pas approchés. Ils n’avaient rien changé à leurs habitudes. Il n’y avait pas de tristesse dans leur attente. Ils quittaient la terrasse pour aller digérer à l’ombre d’un parasol en attendant d’aller se jeter joyeusement dans l’eau. La marchande de bonbons, toutefois, me demanda des nouvelles de mon ami. Je lui dis que j’avais reçu ses poésies, mais qu’il était mort et que je ne savais pas si ses parents connaissaient le penchant lyrique de leur fils. Cette déclaration me valut un sac de réglisses colorées. Nous ne versâmes, la marchande ni moi, aucune larmes.

Je dois dire que les poèmes de Jonas me parurent d’emblée relever de la meilleure poésie qui soit. Je les ai relus pour m’en assurer. La consommation abusive de sucreries pouvait fausser mon jugement. Je me méfiais aussi de mon angoisse, de la peur que mes propres échecs avaient interposée entre le monde et moi. Et j’ai commencé à me demander si, au fond, Jonas et moi ne formions pas une seule et même personne. Je me savais fragile à ce point.

Cet autre été passa et je revins à mes poubelles. Je n’écrivais plus. Je lisais. Uniquement du Jonas. Il était évident que j’aurais pu écrire ces vers. Je les aurais organisés de la même façon. Je me mis donc à les recopier. J’obtins ainsi un manuscrit de ma main. Vous savez maintenant que j’ai brûlé l’original. Mais je n’étais pas pressé d’en finir avec ce que je venais de provoquer. Je relus inlassablement cette poésie qui consentit à m’appartenir à la fin du printemps suivant, à l’aube de l’été. Et c’est donc en légitime auteur de la poésie de Jonas que je revis ses parents attablés sur cette même terrasse. Ils ne connaissaient pas le deuil, comme en témoignait leurs joyeuses consommations de nos meilleurs produits régionaux. Cette fois, je m’approchai. Ils ne me demandèrent pas ce que je voulais. On voit ici beaucoup de Gitans faire la manche, pourchassés par les chiens de garde, mais toujours habiles à se faufiler entre les tables et s’enfuyant non moins facilement pour échapper à la morsure. Or, je n’étais pas gitan. Certes, mon aspect général n’engageait pas à la conversation, mais on ne pouvait pas me soupçonner de chercher mon pain sur la table de ceux qui en laissent toujours après leurs repas. Toutefois, un garçon s’était avancé, interrogeant du regard les parents de Jonas qui l’invitèrent à se retirer promptement. Je plongeai alors mes yeux dans ceux de mes interlocuteurs. J’en aurais mis ma main au feu : ils me reconnaissaient, alors qu’ils m’avaient ignoré l’année précédente à la même date. Ils se levèrent même. Et Monsieur poussa une chaise sous mes grosses fesses. Madame me servait déjà un rosé frais comme une jeune vierge. Ils étaient heureux de me voir. Ils avaient lu mon dernier livre !

Et ils l’avaient trouvé « tout simplement génial ». Tout simplement… J’étais, à leurs yeux, le plus grand poète de mon temps. Ah ! ce qu’ils eussent aimés que leur défunt fils eût été un poète. Mais il ne songeait guère qu’à manger, péché qui lui valut une mort horrible alors qu’il n’avait pas encore franchi le seuil de l’âge adulte. Ils étaient fiers de connaître un génie de mon espèce. Je dus sur le champ leur dédicacer un exemplaire de mon ouvrage.

Mais la fièvre me troubla à mon tour. Et je signai « Jonas ». Ils en furent très étonnés, car ils n’avaient pas le souvenir de m’avoir révélé le prénom de leur fils, lequel n’était pas si commun, sinon ils ne l’auraient pas choisi.

 

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