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Article publié le 13 décembre 2015. oOo En arrêt contre un arbre au sommaire du temps. Une boussole affole l’œil qui crève au loin. On dirait l’aube chosifiée dans une étole : un presque-rien contre un poignet trop frêle pour boxer. En fait c’est la vitre embuée par le sommeil et c’est vu de la chambre. On est mal réveillé. En fait un petit rayon de soleil et son petit cailloutis de la soif entrouvre son caftan citronné d’une ombrelle chinoise en réduction. Et dessous une marmelade de cycles activée par de beaux mollets robustement plus vite que la vue qu’on perd à ce tournant de vue. On regarde trop mal ou l’image est venue trop tard ou mal partie. Allez savoir au juste comment monte en graine ce plant insolent à la minceur de vitre. Un élan de beffroi en glissade de gel adorné de patins fait qu’on doit se lever. Un grincement de chaise loue son bégonia au réveil d’Ophélie qui n’est que cette hanche à ôter au sommeil. On entrouvre les yeux sur l’arbre du dehors qui ouvre son placard débordant de courriers signés par le printemps. On se prépare un nom nouveau en urinant et en suivant le furet jaune qui chantonne en res et non verba. On conduit le troupeau de soi à la tartine et au café-ollé en ouvrant la fenêtre talonnée de pas. Et de chercher quelque définition vicieuse au mot printemps en se mille feuillant d’incipits bourgeonnants.
Les vieillards rêvassent sur leur canne en évoquant les porcs d’antan/ Le soleil se lève/ c’est l’ « éternel retour ».
Joseph Delteil |
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