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Article publié le 9 juin 2006. oOo
Jean ORIZET Stances pour un siècle épuisé sauvé par quelques-uns publié ici intégralement avec l’aimable autorisation de l’auteur et de MÉLIS Éditions
« [...] le simplisme vertueux, écrit Robbe-Grillet[1], angélique, de nos discours théorisants des années 55 à 75, tout en créant des malentendus graves dans le public, a d’autant plus largement contribué à leur diffusion. Mais à quoi bon, direz-vous, diffuser des malentendus ? Eh bien, parce qu’il est probablement impossible de divulguer autre chose concernant les oeuvres fortes au moment de leur parution, à cause de leur nouveauté trop abrupte et à cause de leur complexité, de leurs contradictions internes. Il n’y a pas de bien-entendu, dit-on en informatique, en dehors de ce que savait déjà le destinataire du message, ou du moins ce dont la probabilité était déjà très forte pour lui. » Mais Robbe-grillet omet de dire qu’il y a des oeuvres simplifiables et d’autres qui ne le sont pas, si sa théorie de la nouveauté est encore valable, parce que ces oeuvres sont moins reconnaissables. Il faut un minimum de reconnaissance pour inspirer la simplification qui explique en termes clairs ce qui s’écrit autrement. Bernard SAULNIER, un écrivain canadien, dit quelque part, en substance, qu’il y a des écrivains qui écrivent de manière compliquée ce qui est simple, et d’autres simplement ce qui est compliqué. Voici deux temps à saisir au vol des littératures. - Cette capacité pulsatoire qui scande le voyage au fil d’entretemps donnés comme instants impossibles à saisir et à rémémorer autrement. Ces Stances font le tour. Qui, écrivant, ne s’y risque pas un jour, quitte à simplifier ? Reconnaître, c’est se reconnaître, entre le fil interminable des littératures et celui, plus prompt à se rompre sans prévenir, des amours et des amitiés. Patrick CINTAS. [1] Romanesques : Angélique ou L’enchantement. |
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