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Article publié le 18 septembre 2016. oOo Elle tend ses draps sur un fil. Peut-on dire son fil ? Son fil à soi ? Son elle ? Ses draps lessivés où sa chair et ses rêves se sont mélangés. Y furent réciproques réciproquement. Tend ses draps et ses bras se tendent vers le fil où elle est étendue. Ses aisselles sont nues et sombres de sueur hissant tant de blancheur. Tant des irrorations du monde de sa chair à venir qui viendront dans ce désert stérile et propre de lessive qu’elle étend au fil de son occupation équivoque et maligne. Ce soin sans suint ce simple rien sans rien séchant à proprement parler. Elle aplatit les plis à regret mais joyeuse de la nuit qui vient en elle et ne fera qu’un pli de ce lit là. Se tend de tout son long vers le temps qui se drape d’elle. Sa pensée.
qui te sortira de cette couche où, sur ta chair, s’est couché ce corps qui est le tien, long, lourd, lent ?
Gaston Compère |
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