La trajectoire n’est pas un banal problème
de balistique ni de criminologie.
Il n’y a plus de bûchers sur la place publique ;
il y a des pigeons qui battent de l’aile ;
il y a des allées pavées de douleurs ;
il y a de l’eau dans les bassins,
et ainsi toute chose publique.
Et la trajectoire est une réponse à la mort,
la mort des asphyxiés,
la mort des enterrés-vivants,
la mort des noyés ;
on ne meurt plus dans le feu des places publiques,
et la date avancée pour la guerre n’est pas celle des exécutions
où le feu renaîtra dans toute sa splendeur,
ni celle du premier coup de feu
et de la première tombe
et du premier éclat
dans l’angle métallique d’une lumière naissante.