Et bouillonne le brouillon d’indécences,
Ce brouet
Dans les limbes encore
Tes jarrets
La beauté de tes jambes éclate au grand jour
Un homme cavalier te suit de loin
Préfère admirer ta démarche chaloupée
Au plaisir de t’aborder
La jupe courte mais pas trop
Moule tes fesses
Tes longs cheveux noirs tombent et ondulent
Sur tes épaules nues
Brusquement, tu te retournes,
Tu fixes l’homme dans les yeux,
Il se fige,
En proie au plus grand embarras,
Tu ne lui facilites pas la tâche,
Tes yeux ne cillent pas
Ta jambe droite posée en avant, tu prends appui
Sur la gauche
Prête à bondir
L’homme n’a pas le recul nécessaire,
Ne sait trop quelle contenance adopter
Enfin, tu esquisses un sourire
Il ferme alors les yeux un bref instant
Et fonce vers toi
Tu vas l’envelopper
Tout ton être n’est que parfum et fines herbes
Déjà, il se liquéfie, vacille à ton approche,
Ses jambes flageolent
Bientôt, tu l’auras réduit à l’état gazeux,
Pourras en recueillir l’essence dans la petite fiole
Prévue à cet effet
Le voilà petit génie enfermé
Dans ta lampe,
Prêt à brûler à ta demande
Jean-Michel Guyot
15 janvier 2017