La chambre habille un vestiaire plein de robes à dégrafer comme la porte ou une queue d’orage avec éclairs et le lierre à attacher au mur et les engrais de l’imagination qui est plus imprécise que le creps des rideaux mais qui bouge à coté de la chaise face à la machine et au corps débraillé qui ont conjointement une mine affairée à creuser pour trouver le chant et le décor et meubler ce visage toujours solitaire qui tombe des toits dans le creux de deux bras vibrants comme une vitre sur le ciel tout blanc dont le clavier est sur la table tête nue et bandée mal-aimé de sa trépanation en attente de quelque chose qui franchit cette attente goulue comme un roulement d’astre aux phalanges loquaces qui jouent aux osselets des phalanges des arbres de l’école en face et misent vraiment gros entre l’ombre et le jour qu’entre eux passe l’enjeu d’un éclat de lumière dont s’emparent les doigts des mots à tout casser sur le clavier majeur où planquent les tournants pour des flags singuliers dans les tripots loquaces où flambent des idées froissées plus que les draps qui sont comme des barques gisant dans le fond du corps penché sur eux et qui sont comme les vestiges tout récents de son vieux monument.

j’ai découvert les barques, seules, qui mollissent, je les observe, je ne sais où.

Giuseppe Ungaretti (trad : Philippe Jacotet)