Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Forum] [Contact e-mail]
Navigation
Les textes publiés dans les Goruriennes sont souvent extraits des livres du catalogue : brochés et ebooks chez Amazon.fr + Lecture intégrale en ligne gratuite sur le site www.patrickcintas.fr
Nouvelles lentes - [in "Phénomérides"]
Michel de la Patience (nouvelle)

[E-mail]
 Article publié le 6 mai 2018.

oOo

Nous étions installés à l’orée d’une forêt sans doute si immense qu’il n’était pas raisonnable de s’y aventurer au-delà du fleuve. Depuis deux ans, nous nous en tenions à cette prudence. Si le gouvernement avait projeté d’aller plus loin, nous n’étions pas désignés pour accomplir cette tâche dangereuse. Notre rôle se limitait à observer la plaine. Bien sûr, une équipe surveillait nos arrières, à savoir la limite de cette forêt et certains de ses membres n’hésitaient pas à aller pêcher dans le fleuve. Ils avaient d’ailleurs construit une baraque sur le rivage. Je m’y rendais quelquefois, bien que je ne fusse pas affecté aux opérations externes. Je m’occupais du fonctionnement des turbines à l’intérieur de notre installation. Les interventions sur les dispositifs fluviaux n’étaient pas de mon ressort. Je menais une existence tranquille. N’étant pas occupé à des travaux scientifiques ni militaires, je consacrais mes loisirs à la lecture, me limitant en général à la poésie pour laquelle j’éprouve une espèce d’amour filial. Il faut dire que je n’ai pas connu mes parents, que j’ignore totalement ce qu’ils furent ni même s’ils sont encore. Je porte le nom d’un mois : Juillet. Je suis aussi un fils de l’été. Mais c’était un été tempéré par la latitude. Ici, la forêt est terriblement humide et la plaine est pratiquement un désert. J’ignore tout des raisons qui ont poussé notre gouvernement à financer une pareille opération. D’ailleurs, on ne me demande jamais rien en dehors de ma fonction. Je me sens si seul ici que je n’ai pas réussi à me faire des amis. Je n’approche que les femmes dans la seule intention d’en jouir, ce qui arrive assez souvent. J’ai même eu une aventure de plusieurs mois avec notre chef de département. Elle n’était pas faite pour l’amour, mais j’en eus beaucoup pour elle sur le plan physique. Elle me prenait pour un fou et, ma foi, cette disposition particulière n’avait pas l’air de lui déplaire. Elle aimait observer de près mes érections, comme si cette simple turgescence pouvait relever du mystère. Je n’en savais rien moi-même, évidemment, mais tout de même… Bref, nous nous la coulions douce. Nous n’avions aucun incident sérieux à déplorer depuis deux ans. Ainsi, les chances d’en éprouver un augmentaient chaque jour. Et bien, contre toute attente, j’en ai conçu de l’angoisse. Cela m’a pris en pleine nuit. J’étais seul. Et j’ai su que cette attente bizarre n’était rien d’autre que de l’angoisse. Je n’en ai parlé à personne mais, dès le lendemain, alors que je n’avais pas retrouvé le sommeil et que le système de surveillance avait sans aucun doute détecté cette anomalie individuelle, j’ai regardé les autres en tentant de déceler les signes d’une détresse sur leurs visages résolument fermés. J’ai perdu tout le bénéfice de cette dure journée. Heureusement, on ne me demanda rien. On m’ignora comme dans la plupart des jours. Et je retournai dans mon monde avec une appréhension qui déclencha mille fictions. Je nouais mes draps autour de ce corps qui semblait me fuir. Pas un cri. Il valait mieux. Mais je savais que le système était en alerte individuelle. Je m’appelle Señal. Je suis d’origine argentine. Ce qui ne veut pas dire grand-chose quant à la véritable nature du sang qui coule dans mes veines.

Nous étions en juillet. Je fêtais mon anniversaire avec le système qui m’invita à choisir entre deux paquets-cadeaux. L’un était plus petit que l’autre, mais je ne me rappelle plus lequel était plus pimpant. Je me serais cru le soir de Noël. Je m’étais installé à une table isolée du réfectoire, comme d’habitude. Je ne fréquentais aucune femme depuis la fin du printemps. Et je n’en cherchais plus, ménageant ainsi un espace de repos dans ma frénétique activité sexuelle. J’étais seul à table, contre une grande baie vitrée derrière laquelle la forêt exhibait de courts et verdoyants taillis. Je me suis connecté pour commander. L’écran a tout de suite émis la fameuse chanson en usage. Happy… J’ai écouté jusqu’au bout. Plus loin, quelques usagers levaient leurs verres en attendant que je lève le mien. Puis ils ont renoncé à participer au rituel. L’écran n’avait pas prononcé mon nouvel âge. Une bougie flambait à sa surface. On aurait dit une vraie. Je soufflai dessus, elle s’éteignit et le repas réservé aux anniversaires arriva sur un chariot. Je voulais exprimer le bonheur, mais le cœur n’y était pas. Le système profitait de cet évènement pour tester mon niveau de désespoir. Je n’allais pas tarder à être licencié. Et je ne savais pas si je devais considérer cette perspective comme une nouvelle chance ou comme une condamnation. J’ai avalé les plats dans l’ordre. C’était délicieusement cuisiné. L’illusion était parfaite. Je répondis oui à la dernière question et l’écran s’éteignit. Je ne sais plus si j’ai choisi entre le grand et le petit (cadeau). Il était tout juste l’heure de reprendre le travail.

Ce n’était pas vraiment un travail. On pourrait considérer que j’avais beaucoup de chance de ne pratiquement rien faire de la journée. Je vérifiais les rotations, les translations et tous les mouvements qui animaient cette machinerie que j’étais bien incapable de comprendre. Je suivais une procédure. Une clé de contrôle témoignait à la fois de mon assiduité et de ma capacité à résoudre les incidents mineurs. Je m’attendais, comme tout le monde, à une avarie d’importance. Mais ce n’était pas cette perspective qui m’angoissait. Je pris le temps d’aller aux toilettes, de me laver le visage, de recoiffer ma tignasse et de refaire le pli de mon pantalon. Dans le miroir, j’étais toujours moi-même. Je n’avais pas changé. Rien dans mon apparence ne permettait de soupçonner un désordre intérieur. Par contre, le système devait être en train de travailler pour élaborer un diagnostic. Ici, on ne connaissait pas de diagnostic qui ne supposât un renvoi immédiat sans possibilité de contradiction. Toute la justice était contenue dans le cœur de l’ordinateur central. Encore un organe du corps collectif que j’étais bien incapable de comprendre. J’essayais de ne pas y penser.

Je ne sais pas si ce détail peut vous paraître important : je venais de fêter mes 46 ans. Ni jeune, ni vieux. Et toujours seul. Avec, en prime, une angoisse naissante. Je devais (c’était mon devoir) en informer le service d’hygiène. Je m’accordai un délai. J’ignorais si le système était conçu pour patienter dans ce genre de circonstance. Il pouvait très bien décider d’une contention sanitaire pendant la nuit. Le lit (le mien et ceux des autres) était équipé d’un mécanisme constitué de deux bras d’acier capable de vous immobiliser un hercule. Je supposais que tout était prévu pour une injection adéquate. On pouvait ainsi se retrouver à l’infirmerie en attendant de subir de plus sérieux outrages médicaux. Mais cette nuit-là (je ne dormais pas), il n’y eut pas de contention, ni d’injection. Une sonde explora mon intérieur pendant une heure. Elle avait pénétré l’anus très délicatement, au point que je crus pendant un moment que je me livrais moi-même à un attouchement. Il n’était pas question de s’indigner. On pouvait vous licencier pour moins que ça. Et je n’y tenais pas pour l’instant. Pourquoi partir sur une décision du système alors qu’on avait la liberté de le faire volontairement ? Je le laissai donc accumuler les informations me concernant. Cela dura plus d’une heure. J’avoue que je ne fus pas mécontent d’en tirer un certain plaisir et que j’en profitais pour me caresser. Je n’allais cependant pas jusqu’à éjaculer. J’avais l’esprit en proie à cette étrange mâchoire constituée en haut d’une angoisse muette et en bas de cette espèce de bonheur extatique qui s’empare de moi quand je défie l’autorité. Mais je reste prudent. Inachevé. Et, contre toute attente, je trouvai le sommeil.

On avait introduit un corps étranger dans le mien, chimie ou mécanique intégrée, je n’aurais su le dire. Je me sentais mieux, signe que le système avait décidé de me guérir plutôt que de me licencier. Le matin me parut radieux. On me vit avaler un café en en commentant les saveurs tropicales. Je caressai un chat, donnai du pain aux oiseaux du patio, félicitai une fille pour sa beauté indigène… Bref, je donnais tous les signes du bonheur. Il valait mieux pour moi. Au fond, il ne s’était rien passé. Je pouvais retourner à mon ennui relatif, me bercer d’illusions et attendre que les dieux eussent achevé de mettre au point le plan qui aboutirait inexorablement à la destruction de notre complexe militaroscientifique.

Ce matin-là, les turbines ronronnaient comme le chat qui s’était installé sur mes épaules. N’était son poids, qui valait bien deux fois celui d’un chat ordinaire, il était doux et chaud, câlin, il semblait m’aimer et je m’amusais de cette naïveté animale qui semble avoir oublié que je suis capable de tuer. Loin de moi cette idée. Je comptais bien l’adopter pour meubler ma solitude. Et quelques jours plus tard, alors que je partageais avec lui une certaine familiarité, pour ne pas dire plus, on vint me chercher. Voilà ce qui était arrivé :

Félix Lacalo, ingénieur agronome spécialiste des maladies tropicales de la fleur odoriférante, était sorti pour cueillir des champignons vénéneux.

« Il est mort ! m’exclamai-je.

— Non… Enfin si, mais pas à cause des champignons. Est-ce que vous voulez voir le film enregistré par les caméras de surveillance ?

— Je veux bien mais… je ne suis pas un spécialiste… Est-ce que par hasard vous ne vous trompez pas de destinataire ? Je suis le préposé à la surveillance des turbines…

— Adam Lala ? Ça alors ! s’écria mon visiteur. Je ne pensais pas te retrouver ici ! »

Cette personne apparemment saine d’esprit exprimait une joie si sincère que je regrettai tout aussi sincèrement de ne pas me souvenir d’elle…

« Mimi la Patte douce… le collège Principal… à Muñoz… années 198… »

Sa tête ne me disait vraiment rien. Il s’amusait de mon effort sans me le reprocher. Il attendait patiemment que le passé refît surface. Mais rien ne troubla cette eau croupie depuis longtemps.

« On s’aimait bien, allez, Adam Lala ! Ça te reviendra. Après tout, on a le temps. Alors… tu veux toujours voir le film… ?

— Je ne suis pas sûr d’être la personne qualifiée…Relisons ton ordre de mission…

— Il n’y en a pas. Le Chef m’envoie sans rien pour le prouver. Et je ne crois pas me tromper en frappant à ta porte.

— Pourtant… »

Voyons, me dis-je. Félix Lacalo. Adam Lala (c’est bien moi). Mimi la Patte douce, un surnom. J’avais bien fréquenté le collège Principal de Muñoz. Mais jamais on n’avait fait appel à mes compétences pour examiner un film issu du système de surveillance. Je ne connaissais pas Félix Lacalo.

« Rappelle-moi ton nom… dis-je en me levant à peine.

— Michel de la Patience. Pipeau de la promotion. Tu te souviens ? »

Je me souvenais surtout d’avoir été le seul pipeau. Mais ce Michel de la Patience n’appartenait sans doute pas à ma promotion.

« Que oui ! s’exclama-t-il. Et c’est moi qui ai remporté le pompon. Pas toi, hé oublieux ! »

Je n’étais peut-être déjà plus moi, ce qui expliquait ma confusion. C’était une des caractéristiques du traitement que le système m’appliquait en ce moment même. Il était vain de vouloir en savoir plus. Je me levai complètement.

« Allons voir le film. »

On voyait d’abord Félix Lacalo entrer dans le champ de la caméra, un chapeau sur la tête, muni d’un bâton et un panier d’osier pendant à son bras droit plié. Il avançait dans les herbes hautes sans se soucier de ce qu’elles pouvaient cacher. Elles ne cachaient sans doute rien, sinon il aurait fait preuve de prudence. Il avançait résolument, comme quelqu’un qui va se payer du bon temps. Les premiers arbres déployaient leurs branchages compliqués à une centaine de mètres. Il devait encore traverser une zone caillouteuse où il n’avait aucune chance de rencontrer un champignon. Personnellement, je me serais méfié des serpents, mais l’homme marchait face à la forêt, décidé à s’y aventurer. Il n’irait pas plus loin que le fleuve. Il n’irait pas jusqu’au fleuve. Pour quoi aller sur ce rivage ? Il n’y avait plus de champignons dans cette zone couverte d’un léger tapis de mousses et d’arbrisseaux. Il allait disparaître dans la forêt, trouver ce qu’il cherchait et revenir comme d’habitude, joyeux d’avoir passé un bon moment avec les arbres, la végétation parasite et les animaux haut perchés. Je ne connaissais pas cette manœuvre, mais il en avait souvent parlé, car il la répétait au moins une fois par semaine. Je le connaissais donc. Or, je venais de prétendre le contraire. Mon interlocuteur changea d’aspect. Il avait maintenant affaire à un menteur et non plus à un ancien camarade de promotion. Je changeais de statut. Il ralentit le film.

« C’est maintenant que ça se passe, » dit-il en tournant un bouton.

Félix marcha plus lentement, moins sûr de lui. Il avait vu quelque chose dans l’herbe.

« Première question, dit Michel de la Patience : Qui a mis cette chose dans l’herbe ?

— Je dirais le contraire : Quelle est cette chose ?

— Mais ce n’est pas le contraire ! »

Gros plan. On voyait l’herbe penchée, l’ombre de cette chose et le cou tendu de Félix Lacalo qui se penchait lui aussi pour l’observer.

« Ou lui parler, » suggérai-je.

Michel de la Patience ralentit encore le défilement des images. Il allait arrêter le film sur l’une d’entre elles, la plus significative. Et j’avais quelque chose à voir avec ce qu’elle contenait. J’anticipais à raison. Je ne voyais pas d’autres motifs de me mêler à cette étrange histoire.

Cependant, il accéléra et le film se bloqua sur l’image d’un mort étendu dans l’herbe, qui n’était autre que Félix Lacalo. Je savais déjà en entrant dans la salle de surveillance sécuritaire que Félix Lacalo était mort. Il était même mort empoisonné par un ou plusieurs champignons vénéneux. Mais Michel de la Patience avait prétendu que les champignons étaient étrangers à cette mort.

« Tu as été trop vite, lui reprochai-je. Nous ne l’avons pas vu cueillir les champignons.

— Il n’en a pas cueilli. C’est ton imagination qui te suggère cette hypothèse. Et le système se demande pourquoi…

— Mais la mémoire m’est revenue maintenant ! J’ai connu un Félix Lacalo. Je ne m’en souviens pas très bien. Parle-t-on de deux personnes différentes portant le même nom ? Tout est possible…

— Il s’agit bien de CE Félix Lacalo, celui que tu connais, il n’a pas cueilli de champignons et tu sais pourquoi…

— Ah mais bien sûr ! Que je suis distrait ! Je suis en traitement, comme tu le sais. Oui, oui ! Il n’y a pas de champignons dans l’herbe. Il n’a donc pas pu en trouver.

— Et pourtant il est mort…

— Il y avait un serpent ! »

En prononçant ce mot, j’ai tout de suite eu la sensation que j’allais passer aux aveux. Quoi de plus répugnant qu’un serpent ? Ainsi, les images accélérées me concernaient. Je voulais en savoir plus.

« Par contre, dis-je en regardant mon interlocuteur dans les yeux, je ne me souviens d’aucun Michel de la Patience… Pas dans ma promotion. Et j’en fus le pipeau.

— Non ! C’était moi, le pipeau. Tu le sais très bien !

— Mais c’est impossible ! Incohérent ! Inimaginable ! »

Mes nerfs lâchaient. Que m’avait donc injecté ou implanté le système en se servant de mon trou naturel ? Où était le chat ? Michel de la Patience rembobina. L’écran montra l’herbe haute au premier plan, la zone caillouteuse, le taillis court et les premiers arbres. Aucune présence animale. Félix Lacalo recommença, comme un acteur. Il me sembla même qu’il cherchait à améliorer cette deuxième prise. Ce serait peut-être la bonne. Mais il n’en mourrait pas moins. Il fallait oublier les champignons, leur venin et le serpent. Il n’y avait personne d’autre dans le plan.

« Mais hors champ ? demandai-je, anticipant sur le procès.

— Tout le champ est balayé par les caméras. Il ne manque pas un millimètre carré à l’enregistrement global. Nous savons tout.

— Mais je voudrais savoir moi aussi ! Où est le chat ?

— Il n’y a pas de chat, tu le sais bien. Les gens comme toi sont capables d’ajouter des détails pour détourner l’attention. Tous les ajouts ont été supprimés. Il reste l’essentiel.

— Comment y a-t-il pu avoir deux pipeaux à cette promotion ? On n’a jamais vu ça…

— En effet. »

Tout le film se déroula sans modification de la vitesse de défilement. On revit le moment où Félix Lacalo se pencha dans l’herbe. L’ombre était immobile. Il était impossible de me reconnaître. La définition de l’image n’était pas à la hauteur de mon crime. Michel de la Patience recherchait mes aveux. Il ne les trouverait pas. Mais pourquoi prétendait-il appartenir à ma promotion et en avoir été le pipeau à ma place ? En quoi consistait cette stratégie policière ? Le film s’acheva, le corps de Félix Lacalo était toujours mort. Comment espérer une résurrection après le plan précédent. Il montrait comment il avait perdu la vie. Il ne mangeait aucun champignon. Aucun serpent ne surgit de la profondeur des herbes. Seule l’ombre pouvait expliquer cette mort. Avait-on procédé à l’autopsie ?

« Le légiste pense qu’il s’agit d’une mort naturelle… avoua tristement Michel de la Patience. Ce qui ne donne pas un sens à cette ombre.

— Elle ne me ressemble pas… souris-je.

— Pourtant, tu connaissais Félix Lacalo. Et tu n’as jamais été pipeau de ta promotion.

— As-tu seulement fréquenté le collège Principal, monsieur de la Patience ? »

Il ne me restait plus qu’à visionner les autres bobines, celles qu’avaient enregistrées les autres caméras. On ne m’y verrait certainement pas, puisque j’étais dans celle que nous venions d’analyser. Voilà pourquoi Michel de la Patience s’était limité à me confronter à cette seule bobine. Il ne savait rien d’autre. Il savait peut-être tout de la relation que j’avais entretenue avec Félix Lacalo, je mentais, pourquoi pas, au sujet de mon statut de pipeau, mais rien ne me désignait comme le responsable de ce meurtre, le premier dans l’historique de notre station. Il y en a eu d’autres, mais à la suite du traitement contre l’angoisse, j’ai dû accepter de remettre ma démission au système, de sorte que je ne suis pas en mesure de vous raconter la suite de cette histoire. Tant pis pour vous. ¡Vayan con Dios !

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

 

www.patrickcintas.fr

Nouveau - La Trilogie de l'Oge - in progress >>

 

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -