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Article publié le 23 avril 2017. oOo Ce monsieur regarde passer le traintrain des vaches d’un œil globuleux comme celui des vaches. Il pense que l’herbe doit être un délice en cette saison et que ces braves vaches doivent s’en gaver. Goulument il avale l’herbe de sa vue brouillée par une envie pressante et s’accroupit pour uriner un coup si bien que son globe oculaire et terrestre avec ravissement s’humecte de rosée. Son délice est énorme et bleu-vert et brillant comme les mufles au ras du sol des animaux. Il pense à la main de la fermière experte qui fera jaillir le lait des pis gonflés avec des gestes doux ce qui fait qu’il saisit en main l’argumentum de ce que sa pensée sournoisement déploie. Et c’est avec émoi qu’il chasse l’idée de se rouler dans l’herbe comme le chien (absent) du troupeau et d’enfouir son museau pour y creuser la taupinière de ses voies. Et de citer : (ce monsieur se souvient de ses humanités) : « Hélas que mon taureau est maigre en plein herbage/ Le même mal d’amour creuse pâtre et troupeau » et croit se souvenir de l’absence de chiens dans les vers de Virgile.
Ne fais pas le malin quand tu es entouré de fourmis Nanos Valaoritis |
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