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Article publié le 7 mai 2017. oOo Lorsque le narrateur propulse l’engin, un chevron plat en ivoire, c’est le temps subjectif qui s’extrait du temps commun, c’est la matérialisation du champ nécessaire à l’observation qui devient visible, là, à partir des innombrables rotations effectuées par l’engin, des cercles mobiles créées par la figure comme isocèle qui dessine, déjà, une longue courbe … Le dégagement de soi se nourrit de la distance avec ce qui est, oui, l’écart de l’auteur lui autorise une vue large et complète du monde qui ensuite aura vocation à alimenter son travail. La naissance de l’œuvre s’opère lors de cette suspension, tandis que l’engin, déjà, emprunte une autre courbe qui le dirige vers le point de départ, vers le point initial. La matière littéraire prend de plus en plus forme, elle se confond, maintenant, avec le mouvement du retour, la vitesse de l’engin, avec sa descente de plus en plus rapide et déterminée. L’horizon est là, devant, le monde aussi, le lecteur également, face à l’engin qui s’apprête à les traverser, sans que l’on sache, sans que l’on puisse anticiper sur son éventuelle bienveillance, étrangeté … voire contondance. |
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