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Article publié le 15 octobre 2017. oOo Il n’y a pas que la plus haute pomme de mon plus glorieux poème oubliée tout en haut de son arbre glorieux. Il y a la pomme réelle d’aujourd’hui, cueillie froide de nuit, point au faîte du poëme mais au bout réel d’un branchage latéral, obscure de nuit, et qui aura solitairement perduré sans feuille aucune à travers l’anonyme ennui de sa saison. La seule de cet arbre veuf d’une fin nocturne d’automne à goût froid d’hiver, devant une maison d’enfance abandonnée, et que ce froid fit aussitôt peser plus lourd, plus ferme aussi, dans la main surprise. La garder par hasard quinze jours dans un local étroit et qui va sentir la pomme pomme pomme pomme à l’étroit si plein d’elle seule, réelle, cette pomme.
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Rien de cette odeur lustrée de pommes fraîches, invisible et soudaine, le long d’une route polie de verger presque citadin peut-être à midi l’an passé. |
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