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Article publié le 4 mars 2018. oOo Une ombre de branche et c’est assez de territoire. Une esquille de ciel dans l’œil un col marin. Rien d’urgent dans ce qui vient que la contemplation d’une crique où l’action est éteinte. Une vague au rocher retenue par l’écume. Pas d’autres pensées pas de sources obscures. Une barque qui tangue entre glace et soleil et cet enfant aux yeux de sel couché au fond. On ajoute une mouette une escadre de mouettes aux ailes de falaises. La mer de Rimbaud qu’ourle un grog de soleil et sa bibliothèque avec ses coquillages ses varechs qui sentent l’écart de Vénus. C’est un éclair d’instant pendant que le regard s’est posé sur le bord des choses du matin. Cette invasion soudaine abandonne sa barque où l’enfant est couché. Reste le col marin qui fait le tour de tête infléchie sur les plages brunes des prémisses qu’elles vocifèrent immuablement.
C’est peut-être seulement son ombre qu’il poursuit. Pierre Reverdy |
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