Depuis que de bois en bois,

Je fraye avec les chemins

Depuis que de chemin en chemin,

Je fraye avec les bois

Monte, monte en moi

La sûre assise des montagnes

De mon pays

Percée des montagnes dans les yeux clairs

Hautes cimes enneigées sourient

Vallée fumante remercie

Se hisse par son labeur à la hauteur de ce bonheur desyeux

Qui flirtent avec les plus hautes cimes

Mais voici que les alpages nous durent

Et chaque remue du fenil à l’étable emporte en nous

Toute la force sauvage des montagnes

Et glisse la luge chargée de fourrage sur le dévers enneigé

L’homme, au pays, n’a pas de temps à perdre

Bêtes et hommes attendent

Etables fumantes et fruitières actives

Bonheur de vivre dans l’entente vive

Au cœur de cette nature rude

Qui à tous et toutes enseigne humilité et générosité,

Fait passer un peu de sa fierté dans le cœur des femmes et des hommes

De ce pays

Jean-Michel Guyot
1 mars 2018