|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 29 avril 2018. oOo à Asklépios
Ô fille-fille, duchesse de ma vie, Sapphô veille sur toi
et le Sauveur aussi, et le sacristain de son temple en Mysie qui nous mande ce songe : un peu d’absinthe et de vinaigre, demain pâle ciguë, et puis marcher nu-pieds face au vent contraire, confirmé par rescrit d’un autre médecin du dieu
qui t’exauce déjà - revoyant du cœur de sa clarté sur les marches sacrées de ses thermes nocturnes en Troade, ta mère (mère-mère ah de quelle suante enfant), la priante Sapphô répandue sur ses voiles, se prosterner devant lui, depuis le littoral, pour toi.
*
(Ô Guérie ! Suscitée ! ô transperçante joie ! danse - au travers de nous deux - da-anse sans fin, ô neige, et ô feu, en l’honneur de ta mère et de son dieu jusques au prochain bourdonnant et odoriférant printemps !) *
* Willamowitz-Möllendorff rajoute ici, non sans lourdeur, à une pièce déjà chargée, une dernière strophe, d’ailleurs sans grâce (fragment Bergk 111), du fait de la communauté de thème et de certaine similitude métrique (mais similitude seulement, notons-le bien) avec ce qui précède : moi qui pus tant polir de pleurs, et de la paume de ma main, les pieds sombres de statue de l’Apollon marcheur des errants sur une claie de basilique [...] comme un seuil soudain pur de présages et de miasmes. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |