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Lilotte de la Busserine IV
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 Article publié le 22 juillet 2018.

oOo

La ptite bronzé hé veux pas que jécrive

hé di que cé tune nonte comme que je le fais

 mais si que vous lavié ecouté gueulé quant con baisai

 avec sa je croive qué va me mangé dans la main

normal bicoze qu’elle sapelle Canar en Nenglais

 et pis sa pitain de bagnole elle en jete tan

que les poulé d’ici y nous salu presque

Tention ma Lilotte je croive que jai tété tro louin

 pour men sortir toute seul maintenent

jme sens come si que jétait pas libre de fair esque je veut

fau voir un peu come qu’on sait instalé dans un nhotel de quatres étoille

 blaki ma di que je pouvé rien chouré pour sete foi

 j’men va lécouté mais j’veux me barré pour allé tau porc

 toutte seul prépare ta bite le Karim lallah braquematd

que tu va choufé esque je sait faire avec mon con.

 

***

 

Le Pablo Morado, malgré son nom de famille qui pourrait se traduire par bronzé ou noiraud, est un grand gaillard blond à la peau trop blanche pour le soleil du pays qu’il aime, qu’il vénère et qu’il sert. Il dirige une section des services spéciaux espagnols spécifiquement orientée sur la lutte contre le terrorisme. Lui et ses hommes ont en point de mire un navire qui va bientôt rejoindre l’élément liquide en roulant sur les rails du slip-way de la zone technique ; la réparation du système de gouverne est terminée ainsi que la remise à point prévue du moteur.

Son capitaine, un certain Karogne, est titulaire d’une liste de méfaits plus longue que le bras qu’il a perdu en mer. Version officielle, la vérité serait plus près de l’explosion d’une grenade lors d’un entrainement à des actions guerrières.

 A bort du Song Long, deux matelots qui passent le plus clair de leur temps en jeux sodomiques mais qui d’après leurs respectives fiches sont également d’excellents lanceurs de couteaux en plus de leur maestria à la kalachnikov. Deux « mariquitas »(1) aussi redoutables par devant que par derrière, deux individus que son service n’a jamais lâché des yeux dans tous leurs déplacements…et ils en ont visité des bars ! Il sera difficile aux annalistes de faire la part entre le terrorisme et la simple envie de cul qui a motivé chacune de leurs nombreuses rencontres. Mais tout à été filmé et les ordis avec un système de reconnaissance faciale n’ont pas été inventés pour rien.

En tout cas les ordres sont pour le moment parfaitement suivis, la situation sous contrôle ; aucun service de police tant national que municipal, aucun douanier, aucun garde civil, personne ne doit s’intéresser à ce bateau. Le Long Song reste la proie de Pablo, et gare à celui qui voudrait la lui voler. Les gars et la fille du bord ne doivent rien comprendre, des milliers de flic gravitent autour de la bande et ils se foutent d’eux éperdument.

-Profitez-en mes tout doux, je vais vous alpaguer d’ici peu.

Une ombre se dessine sur les plans d’ « El rubio(2) » sobriquet familier du sieur Pablo Morado, barbouze de sa majesté le roi d’Espagne. Et c’est justement un ordinateur qui la projette sur son bureau.

-Me cago en su puta madre(3) !

La photo qui vient d’arriver n’est autre que celle d’une connaissance. Ennemie, non point ; mais pas forcement des meilleures alliées

-Lalie Winston Duck !

C’est bien cette femme diabolique qui est là au deuxième plan en chouffant avec un air désinvolte le Jim du Long Song. Il faudra savoir qui est la femme qui l’accompagne car la demoiselle Winston à réputation de travailler en solitaire, ou du moins de ne pas bruler son équipe de combat trop vite. Qui donc aurait pu se douter que cette belle métisse dument munis d’un passeport diplomatique faisait également des heures sup pour un service très spécial ? La mauvaise expérience de l’année passée est restée en travers de la gorge d’El rubio.(4)

Que mijote donc l’autre affreux de Patrick Cintas ? Encore un loustic descendant de ces sales rouges après la guerre civile. Un qui va remettre ses sales pates dans les affaires espagnoles.

-Mais on n’en finira donc jamais avec cette sale vermine de gauche ! Nous devrions faire comme au bon temps du GAL, aller les flinguer les salauds même en France(5).

Sale, sale, sale ! Viva el rey ! Viva el Santo Franco !

 


1. Petits papillons en Espagnol, une des façons d’appeler les homos

2. Le blond.

3. Je chie sur sa putain de mère. Juron commun aux Espagnols.

4. Pas encore écrit !

5. Le GAL était chargé d’éliminer les membres reconnus de l’ETA, l’armée séparatiste basque.

 

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