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Article publié le 6 janvier 2019. oOo Loyale ? Non ! Fidèle ? Non et non ! Une perle, une vraie, cette femme !
Chapelet d’injures, bouillon de jurons, Ordures en tous genres et perversions fines
Comme peut l’être un cognac hors d’âge Une boisson chaude fera l’affaire
Au nom du père, au nom du fisc Amène le blé et contente-toi de rouler !
Année chaste, année faste ? On s’en fout Comme de l’an quarante avant notre ère
Malheur aux empires, malheur à tous Que la peste bubonique s’abatte sur eux et leur progéniture !
Peu me chaut, dit la patate encore chaude A consommer froidement, en solitaire, sur un lac gelé
Fritz m’accompagne, cheveux raides, jambe de bois, Le cul de jatte sublime, l’arriviste encordé
Même les violons se méfient de ses doigts, Cassent une corde dès qu’il s’approche
Dans le fiel de tes yeux de mieux en mieux je me mêle au miel de ta bouche en feu, Et me voilà bien, hydromel des temps anciens à la vigueur nouvelle
Ainsi pris dans les tenailles molles de tes désirs recuits de femme d’intérieur Va dans le jardin, chérie, tu y trouveras le cadavre encore frais de la veille
Un râteau devrait suffire à l’y disperser comme feuilles mortes au vent Ne t’en fais pas, la pluie veille qui efface jusqu’à elle-même le moment venu
Te reste l’herbe à brouter et le muret à broyer, Lézarde doucement dans les failles et cogne comme mille soleils réunis !
Laisse donc aux industrieux la construction du pont de lianes La furie de tes eaux déborde le cadre strict de mes compétences
Moi, ce sont tes eaux furieuses que je veux voir déborder de partout, Et l’air et le vent matinal, la marée haute aussi et les roches trahies
Aucun esquif ne résiste bien longtemps à mon regard froid Telle femme passe et repasse, inquiète de savoir comment je vais
Telle fournaise me sied, loin des mers et du cœur, Soleil aveuglé, astre rapiécé, fragment d’univers sans commencement ni fin
Jean-Michel Guyot 1 janvier 2019 |
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