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Article publié le 27 octobre 2019. oOo Rare présence à soi qui confond l’éclair, stabilise sa lumière vive, enregistre son tonnerre Irisation Dans le déploiement d’une geste qui, effaçant les traces labyrinthiques, sèment des germes d’espoir en terre hostile Présence malade du scorbut Présence rare comme l’air pur des sommets enneigés qui se méritent, s’atteignent à la pointe des piolets dans les neiges griffues Présence décharnée lourde d’espérance Tout cela, et plus encore, Dans la présence de tes textes irisés
L’aride y fleurit Dans l’aride la fleur d’une seule nuit Une seule
Dans le miel de tes mots Les eaux torrentueuses
Prélude à toute floraison Dans le jardin labyrinthique de tes oraisons Une fois venu le temps des récoltes A fleur de terre
Fleur de sel sourit dans le marais salant
Fiel coule en fleuves obliques Loin de toi, loin des nôtres Et vibre l’hymne ailé Qui emporte * Terre jadis grasse crevassée Arbres desséchés Arbustes brûlés par le soleil Herbes jaunes cassantes Graminées ivres de soleil Chaumes tranchants comme rasoirs et ceps de vignes tordus * Collier d’azur danse au cou de Freyja Licol d’azur sur la colline en fleurs Brassée de nuages blancs Fêlure
Et d’infimes torsions en contorsions intimes Le divin qui afflue sur les lèvres violettes De l’aube cristalline
Jean-Michel Guyot 5 octobre 2019 |
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