Le dialogue auteur/lecteur a commencé depuis longtemps, sans doute.
Oui, longtemps. Bien avant que le regard ne s’empare, peu à peu, de la narration en question.
La stimulation intellectuelle est sans cesse en tension, contenant en son sein la matrice émotionnelle qui agit parfois de manière inattendue. Qui se déploie soudainement, par intermittence.
L’achèvement de la lecture signifie la fin d’une trajectoire, d’un cursus, qui cède la place au temps et son étirement, au silence.
La plasticité du temps fait surgir certaines spéculations qui se figent, matière nourricière d’un récit à venir. Puis, un plan se dessine, oui, un schéma narratif vient à l’esprit, qui requiert une attention toute particulière. La mosaïque narrative apparaît alors, nécessitant l’écriture d’un récit sur la narration en question. Le tâtonnement ou la recherche aboutit à l’option d’un angle, à partir duquel les faisceaux d’une restitution subjective vont se déployer, autant de canaux dynamiques dont la vocation sera de soutenir, de valoriser l’oeuvre, sans insister sur ce qu’elle est. L’évoquer sans trop l’évoquer. Par le biais d’une architecture formelle unique, en fonction du genre et de l’auteur.
La recension est un exercice spécifique. La recension peut s’apparenter à une forme d’art. Oui, elle peut devenir un genre en soi. Et donner envie de lire le livre ou le texte en question. Ainsi que le recenseur …