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Article publié le 1er mars 2020. oOo Petite fève Tu en auras fait couler De l’encre depuis tout ce temps
Plus que poulpe en fuite Dans la mer violette
Cette petite raie noire qui te traverse Sans te fendre Petite fève
Ce petit rien Occupe nos pensées diurnes Nos rêveries nocturnes Nos nuits blanches Et jusqu’à notre langage
Ce petit rien Alimente la sève de nos rêves alluviaux
Ce petit rien Bouscule-tourmente quelques-uns de nos plus beaux cauchemars Enfouis dans les fibres du réel Ses radicelles, ses pédicelles
Fourbe réel fourbit ses armes magiques-pratiques
Ni pires ni meilleures Qu’autre chose
Autre chose, en recherche de soi Dans l’autre introuvable Borné qu’il est par ce moi intangible Qui l’assaille
Et dissociées les mères Séparées ou non de leur enfant Tôt ou tard En cela pareilles à des mers intérieures Ces fossiles aqueux
Petite fève pousse dans les terres Boute bientôt hors du sol son peu de terre nourricière
En racèmes ou en grappes, belle toujours, Elle fleurit
Ni moqueuse ni railleuse Ni rien d’humain Ni rien qui vaille qu’on s’y arrête
L’humain, ah l’humain Ce vilain terreau fécond En guerres de toutes sortes En vilénies sans nom Et qui prospère et nous dure
Fécond, oh si fécond En ignominies Depuis que la nuit de l’esprit nous tient Sous son emprise
Viennent les soleils aux rayons infatigables Qu’enfin, entre quelque chose et rien S’insinue une part d’humanité rayonnante Et fi alors de l’innocence
Jean-Michel Guyot 8 février 2020 |
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